AMERIQUE/NICARAGUA - Appel de l'Evêque auxiliaire de Managua en faveur de la « recherche d'une réponse crédible au massacre de Rio Grande »

lundi, 18 décembre 2017 droits fondamentaux   enfants   pauvreté   politique   groupes armés  
Militaires nicaraguayens

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Militaires nicaraguayens

Managua (Agence Fides) – « En ce moment, une réponse crédible est nécessaire en vue du respect de la dignité des défunts et des larmes de la mère ». C'est ce qu'a affirmé l'Evêque auxiliaire de Managua, S.Exc. Mgr Silvio José Báez, en se référant au massacre perpétré par l'Armée le 12 novembre à La Cruz de Río Grande (voir Fides 23/11/2017), dans le cadre duquel trouvèrent la mort six personnes dont deux mineurs. L'Evêque a fait ces déclarations à l'issue de la Messe célébrée en la Cathédrale métropolitaine de l'Immaculée Conception, à Managua, samedi 16 décembre au soir.
L'Evêque a réaffirmé que « une explication crédible ferait du bien à la société, ferait du bien à l'armée et à la police, parce qu'elle leur permettrait de récupérer leur crédibilité et de conserver leur autorité. En outre, elle ferait également du bien à la société parce qu'elle rendrait possible la construction de relations pacifiques et sereines ».
En ce qui concerne la situation des droits fondamentaux dans le pays, Mgr Baez a affirmé que « il existe une longue route à parcourir en défense du peuple », rappelant que les Evêques du Nicaragua et une grande partie de la société se sont exprimés sur le fait et ont demandé une réponse crédible de la part des autorités, en particulier en ce qui concerne le cas des mineurs tués. Toujours le 16 décembre, le Président du Centre pour les droits fondamentaux du Nicaragua (CENIDH), Vilma Núñez, a souligné que la pression des différents secteurs et la persistance avec laquelle les moyens de communication indépendants ont continué à suivre la problématique, ont contraint la police nationale à offrir une version officielle. Toutefois, au lieu d'expliquer la dynamique réelle des événements, la police a qualifié les deux mineurs de délinquants et n'a pas expliqué la procédure d'inhumation des corps qui, selon ladite version officielle, ont été placés dans une fosse commune. (CE) (Agence Fides 18/12/2017)


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