ASIE/BANGLADESH - Séjour à la résidence de l’Evêque pour le prêtre enlevé et relâché par ses ravisseurs

lundi, 4 décembre 2017 enlèvement   eglises locales   prêtres   violence   droits fondamentaux  

Le Père Rozario dans une communauté locale

Rajshahi (Agence Fides) – Le Père William Walter Rozario, prêtre bengalais du Diocèse de Rajshahi dont on avait perdu les traces lundi dernier et qui a été retrouvé par la police à Syleth, dans le nord-est du pays, a été relâché par la police et se trouve désormais à la résidence de son Evêque, S.Exc. Mgr Gervas Rozario, où il demeurera quelques jours ou semaines. Selon des sources de Fides, le prêtre se trouve dans un état d’altération psychologique évident, traumatisé par l’expérience vécue et a de difficultés à s’exprimer. L’Evêque a donc disposé une période de repos pour le prêtre, en espérant que progressivement, il récupère sa tranquillité et puisse évacuer l’expérience subie.
L’affaire du présumé enlèvement demeure à tirer au clair dans la mesure où la police bengalaise affirme que le prêtre s’est éloigné seul et qu’il n’a subi aucune violence mais qu’il est « mentalement instable ». L’Eglise locale est encore convaincue pour sa part qu’il s’est bien agi d’un enlèvement mais elle entend maintenant faire passer un peu de temps, dans l’espoir que le Père Rozario puisse raconter sa version des faits et reconstruire ce qui lui est arrivé. Le Père Rozario n’a cependant pas été fait l’objet d’une plainte de la part des forces de l’ordre pas plus qu’il n’a été inculpé par le Tribunal.
« Nous sommes encore convaincus du fait qu’il a été enlevé. Maintenant laissons-le récupérer ses énergies physiques et mentales. Nous attendrons une explication » déclare à Fides un prêtre du cru, proche du Père Rozario, affirmant que « il n’existe aucun élément permettant d’établir qu’il serait malade mentalement ».
Dans le cadre d’une conférence de presse tenue samedi dernier à Natore, la police avait affirmé que le Père Rozario n’avait pas été enlevé mais qu’il s’était éloigné volontairement du Diocèse. Le prêtre était présent à la conférence mais n’a pas parlé « à cause de l’évident état de choc dans lequel il se trouvait » observe la source de Fides. Maintenant tant les membres de la famille que l’Evêque demandent à ce qu’il soit laissé en paix afin qu’il puisse se reprendre. (PA) (Agence Fides 04/12/2017)


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