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Caracas (Agence Fides) – La longue crise économique et sociale que connaît actuellement le Venezuela et la grande difficulté à trouver des denrées alimentaires ont un impact préoccupant sur les enfants et les familles qui vivent dans les situations de plus grande difficulté. « La situation est véritablement dramatique. Non seulement les enfants mais aussi les jeunes et les personnes âgées errent dans la ville à la recherche de nourriture. On les voit fouiller parmi les sacs poubelles afin de trouver quelque chose. Auprès des chaînes de restauration rapide, ils demandent aux personnes un peu de ce qu’elles mangent. On trouve aussi des personnes à l’entrée des boulangeries, qui attendent que d’autres achètent leur pain pour leur en donner un peu. Il s’agit véritablement d’une situation horrible » raconte à Fides Maître Carlos Nieto Palma, avocat vénézuélien spécialisé dans la défense des droits fondamentaux.
D’un récent rapport de la Caritas Venezuela émergent des chiffres alarmants relatifs à la pauvreté et à la dénutrition qui frappent les mineurs dans le pays. Selon l’étude en question, effectuée sur la base d’estimations allant d’avril à août de cette année dans 32 Paroisses de Caracas et des Etats de Miranda, de Vargas et de Zulia, « 14,5% des enfants examinés souffraient de dénutrition modérée ou sévère, 21% présentant la même pathologie de manière légère et 32,5% étant en danger de dénutrition ». Les données indiquent par ailleurs que 68% des enfants « présentent un déficit nutritionnel ou risque de le présenter ». De plus, 71% des familles contactées ont enregistré une détérioration de la qualité de leur alimentation alors que 64% d’entre elles ont déclaré connaître une pénurie de nourriture, 63% ayant affirmé acheter les denrées alimentaires auprès des bachaqueros (commerçants ambulants NDT) à cause de la pénurie de produits dans les supermarchés.
Récemment le Directeur de l’association civile Red de Casas Don Bosco a dénoncé le fait que, plusieurs mois après la demande envoyée par l’Institut public autonome dit Conseil national des Droits des enfants et adolescents (IDENNA) concernant la mise en place d’un plan national de protection des droits des mineurs en situation de risque, ce plan n’existe pas encore. Cette même organisation assiste et accueille plus de 1.300 mineurs dans les dix maisons qu’elle gère à Lima, Arequipa, Huancayo, Ayacucho et Cusco. (AP) (Agence Fides 28/09/2017)