ASIE/INDE - Intervention d’un prêtre indien devant la 36ème session du Conseil des Nations unies pour les droits fondamentaux

samedi, 23 septembre 2017

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Genève (Agence Fides) – Il est urgent de garantir en Inde la liberté de conscience et de religion et de protéger la vie des membres des minorités religieuses. C’est ce qu’a affirmé le Père Manoj Kumar Nayak, intervenant dans le cadre de la 36ème session du Conseil des Nations unies pour les droits fondamentaux à Genève. Dans son intervention, envoyée à Fides, le Père Nayak a affirmé : « Nous sommes reconnaissants envers le gouvernement indien pour l’engagement visant à garantir le fait que les lois soient pleinement et constamment orientées à la protection des membres des minorités religieuses et des populations vulnérables. Toutefois, il règne un climat d’intolérance et de peur parmi les minorités tout comme certains pratiquent la liberté d’expression, de pensée ainsi que de rencontres dans le pays. Malgré l’engagement visant à mettre en pratique les recommandations de la première et de la deuxième UPR (Universal Periodic Review), le gouvernement indien n’a pas formulé de loi globale permettant d’empêcher la violence communautaire contre les minorités religieuses » a déclaré le prêtre. « Le gouvernement de l’Inde ne parvient pas à empêcher des actions contre la conversion dans des Etats tels que l’Orissa, le Chhatisgarh, le Jharkhand et le Gujarat, qui répriment les droits des minorités en matière de pratique, de diffusion et de profession de leur religion. L’augmentation de la criminalisation des minorités, dalits et adivasis, est évidente. Par ailleurs, nous assistons à une augmentation du nombre des discours de haine diffusés par des personnages officiels de l’Etat qui ne font que fomenter la violence et la discrimination envers les minorités, exactement le contraire de ce que réclament leurs responsabilités de protection de ces dernières ». « Nous invitons le gouvernement indien – poursuit le Père Nayak – à adopter des actions adéquates et évidentes contre les incidents de lynchage des minorités et des défenseurs des droits fondamentaux. Le gouvernement doit garantir une action sévère contre quiconque fomente des discours de haine portant à encourager des violences contre les minorités religieuses. Il pourrait faciliter la réouverture de 315 cas classés sans aucune condamnation et indemniser de manière plus adéquate les violences antichrétiennes enregistrées en Orissa en 2007-2008. Il faut prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires afin de freiner la tendance croissante à la discrimination, à la xénophobie et à l’intolérance et de créer la confiance parmi la population du pays. Enfin – conclut le Père Nayak – le gouvernement indien devrait abroger le paragraphe 3 de la Constitution (sur les caste programmées) relatif à l’ordre présidentiel de 1950 dans la mesure où il ne prévoit pas de discrimination positive au profit des dalits chrétiens et musulmans ». (MN/AP) (Agence Fides 23/09/2017)


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