Caracas (Agence Fides) – L’Archevêque de Caracas, S.Em. le Cardinal Jorge Urosa Savino, « répudie totalement l’attaque de groupes armés à l’égard de citoyens qui participaient pacifiquement à la consultation populaire organisée sur l’Assemblée constituante et le siège successif des personnes se trouvant dans la Paroisse. Le Cardinal Archevêque de Caracas exige du gouvernement qu’il fournisse la protection de la police aux prêtres, diacres et laïcs qui oeuvrent avec dévouement et générosité au service de la population de Catia et que cesse absolument la violence à l’égard du peuple ». C’est ce qu’indique le communiqué diffusé par l’Archidiocèse de Caracas et parvenu à Fides, qui retrace les événements intervenus Dimanche dernier, 16 juillet, dans la localité de Catia, au nord-ouest de la capitale. Ce jour-là, quelques 7 millions de vénézuéliens ont participé au référendum « symbolique » organisé par l’opposition sur l’Assemblée constituante voulue par le Président Nicolas Maduro dans un climat de tension et d’actes d’intimidation. Dans ce cadre, 98,4% des participants ont voté contre le projet visant à réécrire la Constitution.
Selon la note de l’Archidiocèse, le Dimanche 16 juillet, Fête de Notre-Dame du Mont Carmel, S.Em. le Cardinal Urosa Savino s’est rendu vers midi en la Paroisse Notre-Dame du Mont Carmel de Catia afin d’y célébrer la fête patronale, comme chaque année. Après la Messe solennelle, le Cardinal a salué quelques fidèles avant d’entrer au presbytère pour y rencontrer les prêtres et les diacres. Par la suite, ils ont été informés qu’un groupe d’hommes motorisés avait agressé les citoyens qui participaient à la consultation précitée dans un bureau installé non loin de l’église mais pas dans les locaux paroissiaux. Les personnes assaillies se sont réfugiées dans l’église et, quelques instants après, ont été entendues deux explosions de quatre coups chacune. On a appris par la suite qu’une personne avait été tuée et d’autres blessées.
Le groupe violent a continué à déranger ceux qui s’étaient réfugiés dans l’église et, pour les protéger, les portes de cette dernière ont dû être fermées. Les agresseurs ont empêché aux personnes de pouvoir sortir. Face à la gravité de la situation, le Cardinal a demandé l’intervention des autorités alors que le Curé demandait aux agresseurs de mettre fin au siège, réaffirmant que les structures paroissiales n’avaient pas été mises à disposition pour le référendum informel, mais sans succès. Vers 14.40 locales, les autorités de police sont arrivées, ce qui a permis de faire sortir les personnes réfugiées dans l’église et de les évacuer à bord de véhicules fournis par la police.
« Le dernier à quitter l’église, après près de trois heures de siège illégal – conclut la note – a été le Cardinal Urosa, qui, avant de se retirer, a remercié la police pour la collaboration et a demandé à cette dernière de garantir la sécurité des prêtres, des diacres et du personnel de la Paroisse de Notre-Dame du Mont Carmel, ce qu’elle a promis de faire ». (SL) (Agence Fides 18/07/2017)