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Kinshasa (Agence Fides) - La liste provisoire des candidats aux élections présidentielles congolaises de juin prochain a été rendue publique : sur 73 personnalités qui avaient présenté leur propre candidature, la Commission électorale indépendante en a accepté 32, parmi lesquelles 4 femmes.
En plus de celle du président sortant, Joseph Kabila, les candidatures de ses trois vice-présidents ont été acceptées, Azarias Ruberwa, chef d’un ex-mouvement rebelle, Jean-Pierre Bemba, qui dirige un autre mouvement qui a déposé les armes, et Arthur Zahidi Ngoma, leader d’un parti d’opposition.
Les 41 autres candidats ont été refusés pour n’avoir pas payé la caution de 50 000 dollars prévue par la loi électorale, sauf un, qui a été refusé pour n’avoir pas présenté d’extrait de casier judiciaire. La commission électorale indépendante devra évaluer aussi les 8 650 candidats aux élections législatives. Le 19 avril la Commission électorale indépendante devrait annoncer la date du premier tour des élections présidentielles et celle pour les législatives (pour ces dernières un seul tour est prévu). Le vote était initialement prévu pour le 18 juin, mais cette date a été repoussée suite à des difficultés de logistique. Le nouveau calendrier sera rendu public après l’approbation de la liste des candidats aux élections législatives.
« Le grand nombre de candidats, autant pour les élections présidentielles que pour les législatives, représente bien le climat de forte attente et de participation aux premières véritables élections libres en plus des 40 années d’histoire du pays ».
« L’Eglise catholique appuie pleinement l’effort de démocratisation de la République Démocratique du Congo, avec un programme d’éducation civique lancé par des commissions spéciales au niveau paroissial et diocésain » rappellent les sources. « On a présenté un profil du candidat idéal (honnêteté, préparation, histoire personnelle, etc.), et quelques pistes pour comprendre les implications des programmes électoraux des différents partis. Il s’agit de critères généraux sans aucune indication de vote pour telle ou telle disposition », précise-t-on.
La communauté internationale s’est engagée à appuyer les élections congolaises. Pour garantir la sécurité durant le vote, outre un contingent de 17 000 casques bleus, l’Union européenne, sur demande des Nations Unies, enverra une mission de maintien de la paix dirigée par l’Allemagne. Après des années de guerres civiles, le pays est privé des infrastructures nécessaires pour que puissent avoir lieu des élections en mesure de satisfaire les standards internationaux. Récemment le Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, avait souligné que le vote soulevait « de grands défis de nature logistique, sinon de véritables cauchemars » (L.M.) (Agenzia Fides 6/4/2006 righe 35 parole 435)
