AMERIQUE/BRESIL - Nouveau front missionnaires en Amazonie des prêtres italiens fidei donum

mercredi, 8 février 2017

GaetanoBorgo

Boa Vista (Agence Fides) – « Le cœur de l’Eglise de Roraima, à l’extrême nord de l’Amazonie brésilienne, a bondi de joie pour accueillir l’Eglise sœur de Padoue qui, samedi 21 janvier, a scellé son engagement visant à ouvrir un nouveau front missionnaire dans ce coin d’Amazonie, à la frontière avec le Venezuela et la Guyane britannique ». C’est ce que raconte à Fides le Père Lucio Nicoletto, premier missionnaire fidei donum du Diocèse de Padoue qui, en compagnie du Père Benedetto Maria Zampieri, a pris en charge la Paroisse Saint Joseph Artisan de la ville de Caracaraí, située presque au centre du Diocèse de Roraima, le seul au Brésil à posséder un territoire correspondant à l’Etat du même nom de la République fédérative du Brésil.
« Le chemin qui a porté le Diocèse de Padoue à faire ce choix a été long et difficile – continue le Père Nicoletto. Au Brésil désormais depuis 1953, les missionnaires de Padoue se sont engagés principalement dans le territoire de Baixada Fluminense, à la périphérie de Rio de Janeiro. Cependant, déjà dans les années 1980, se manifesta parmi eux le besoin de ne pas réduire la vision et l’engagement missionnaires au Brésil à ce seul territoire spécifique. Aujourd’hui, après des années de réflexion, de prière et de dialogue, les Diocèses de Padoue et de Roraima remercient le Seigneur pour cette épiphanie de l’Esprit qui se manifeste de manière visible au travers de l’engagement missionnaire entre deux Eglises locales en dialogue et coopération. Dans ce contexte, ne peut être oublié le sacrifice concret du Père Ruggero Ruvoletto, prêtre fidei donum du Diocèse de Padoue tué de manière barbare à Manaus en septembre 2009. Au travers de son expérience missionnaire à Manaus, il travaillait déjà pour ouvrir les yeux et le cœur de son Diocèse d’origine afin qu’il parvienne à accueillir le cri des peuples de l’Amazonie, plongés dans un contexte d’injustices sociales et d’exploitation environnementale sans précédents. Son sang, signe de martyre et de prophétie, nous rappelle la dimension missionnaire de tout baptisé et de toute l’Eglise, une dimension qui se fait prophétie surtout lorsqu’elle accueille le cri des pauvres et des opprimés de la planète et renouvelle l’option préférentielle de cheminer avec eux à cause du Christ ». (LN/AP) (Agence Fides 08/02/2017)


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