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Poso (Agence Fides) - “Excellence, j’écris ma profonde préoccupation au sujet de la sentence qui a condamné à mort Fabianus Tibo, Dominggus da Silva et Marinus Riwu, sans tenir compte de nouvelles preuves émergentes en leur faveur et sans que soit faite pleine lumière sur les événements sanguinaires de Poso, en particulier sur les mandats. Je vous encourage à intervenir afin que soit conjurée une punition aussi cruelle et inhumaine. Je vous implore pour qu’une telle sentence aussi cruelle et inhumaine ne soit pas poursuivie”. Tel est l’appel lancé par la Communauté de Sant’Egidio pour sauver Fabianus, Dominggus et Marinus, trois indonésiens catholiques condamnés à mort suite au conflit civil de la région de Poso des années 2000-2002. La Communauté de Sant’Egidio invite tous à adhérer à cet appel pour sauver la vie des trois, en souscrivant au texte et en l’envoyant aux autorités indonésiennes compétentes.
Fabianus, Dominggus et Marinus, indonésiens catholiques, habitants de l’île de Soulawesi, ont été arrêtés en 2000, accusés d’homicide au cours de désordres de fond religieux qui ont ensanglanté la ville de Poso la même année. Le 5 avril 2001 ils ont été condamnés à mort par le tribunal régional de Palu. Le 20 décembre 2001, la Déclaration de Malino mit fin au conflit, dans lequel beaucoup furent impliqués parmi les populations locales. Les trois condamnés, des personnes pauvres et analphabètes- affirme Sant’Egidio - sont probablement seulement des boucs émissaires, étant donné que, suite à l’apparition de nouvelles preuves il n’est pas certain qu’ils soient les exécuteurs matériels des délits réalisés alors que les inventeurs des affrontements sanglants de Poso demeurent toujours inconnus.
Récemment l’évêque de Manado, Mgr Suwatan, a porté aux trois chrétiens condamnés à mort en Indonésie la bénédiction du Saint-Père Benoît XVI qui a voulu leur adresser l’expression de sa sollicitude et sa proximité spirituelle. Mgr Suwatan a parlé de l’émotion profonde des trois chrétiens dont la situation est très difficile. Effectivement les nouvelles d’une exécution imminente se multiplient malgré quelques développements positifs du processus d’appel. (Agenzia Fides 24/3/2006 righe 27 parole 341)
