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Singapour (Agence Fides) – Les religions de Singapour visent l’harmonie et veulent apporter une contribution pour construire une cohabitation pacifique dans la vie sociale du pays. Pour cela, les dirigeants religieux, réunis dans « l’Interreligious Harmony Circle » (IHC) ont rédigé et publié une « déclaration d’harmonie religieuse, qui déclare :
« Nous, population de Singapour, nous reconnaissons que l’harmonie religieuse est essentielle pour la paix, pour le progrès et pour la prospérité de la notre nation multiculturelle et multi-religieuse. Nous nous engageons à renforcer l’harmonie religieuse par la tolérance, la confiance, le respect et la compréhension réciproque. Nous rappelons que nous voulons reconnaître la nature laïque de l’Etat ; promouvoir la cohésion dans le cadre de la société, respecter la liberté religieuses les uns des autres ; faire croître notre domaine dans le respect de la diversité ; augmenter les relations inter-religieuses ; assurer que la religion se sera pas utilisée à des fins propres pour créer de conflit et de désaccord à Singapour ».
L’idée de créer une Commission inter-religieuse est venue du gouvernement de Singapour dans les années 1960, quand l’île fut traversée par des désordres inter-religieux. A présent, après le 11 septembre, le Premier Ministre M. Goh Chok Tong, a suggéré de renforcer cet organisme en fondant le IHC et en rédigeant une déclaration commune entre les religions à Singapour, pour développer le dialogue dans l’île du Sud-est asiatique.
L’Archevêque, Mgr Nicholas Chia, membre du IHC, a invité les catholiques « à être conscients de la responsabilité dont chacun est investi », et a précisé : « notre foi nous amène à vivre au, milieu de nos voisins dans la paix et dans l’harmonie avec tous ».
Dans un entretien avec l’Agence Fides, le Père Robert Baletchet, de l’Archidiocèse de Singapour, qui a été pendant de nombreuses années Directeur de l’hebdomadaire catholique « Catholic News », a déclaré : « Le IHC sert à dépasser les préjugés et les malentendus, et à développer des liens d’amitié. Ce type d’initiatives est très utile et très important dans le Sud-est asiatique, en particulier après le 11 septembre. Même s’il faut faire remarquer que, à Singapour, nous n’avons pas de problèmes inter-religieux : les fidèles de toutes les confessions vivent ensemble dans leur vie quotidienne, dans les écoles, sur leurs lieux de travail, dans la société ».
A Singapour, sur 4 millions d’habitants, les bouddhistes représentent 32%, les taoïstes 22%, les musulmans 15%, les chrétiens 13%, les hindous 3,3%. Il y a aussi des minorités de bahais, de juifs, de sikhs et de zoroastriens. (P.A.)
(Agence Fides, 12 septembre 2003, 37 lignes, 455 mots)
