AFRIQUE/KENYA - Présentation au Président kenyan d’un manuel anticorruption réalisé par la Commission épiscopale Justice et Paix

jeudi, 10 novembre 2016 corruption   evêques   justice  

Nairobi (Agence Fides) – « Tout fonctionnaire faisant l’objet d’une enquête pour corruption doit se retirer même lorsque l’enquête est encore en cours. Les procès doivent être tenus et ceux qui sont reconnus coupables, condamnés. La corruption ne constitue pas seulement un crime mais elle est aussi un mal moral » affirment les Evêques du Kenya dans le manuel de lutte contre la corruption élaboré par la Commission épiscopale Justice et Paix qui a été présenté le 2 novembre dernier par une délégation de la Conférence épiscopale kenyane au Chef de l’Etat, Uhuru Kenyatta.
La décision de rédiger le texte a été dictée, selon les informations parvenues à Fides, par les différents cas de corruption ayant porté au gaspillage de deniers publics destinés à des projets de développement et sanitaires. Au travers de cette initiative, les Evêques ont voulu appuyer la campagne contre la corruption lancée par le Président Kenyatta, l’un des points les plus qualifiants du programme politique sur la base duquel il a été élu voici trois ans. Le Président Kenyatta a qualifié la corruption de « menace pour la sécurité nationale ».
On notera que 75% des kenyans estiment que leur pays est caractérisé par un très fort taux de corruption. Selon le chef de la Commission anticorruption, Philip Kinisu, un tiers du budget de l’Etat serait perdu à cause de pots-de-vin et de malversations, une donnée qui a cependant été contestée par le gouvernement. Parmi les malversations les plus répandues, se trouvent le gonflement des coûts de fournitures aux organismes d’Etat, le paiement de faux projets et le versement de salaires à des travailleurs inexistants. (L.M) (Agence Fides 10/11/2016)


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