AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Graves incidents au Km5 de Bangui au jour du retrait du contingent français de l’opération Sangaris

lundi, 31 octobre 2016 groupes armés   onu  

Bangui (Agence Fides) – De graves incidents ont marqué la fin de la mission française Sangaris en République centrafricaine hier, Dimanche 30 octobre. Les affrontements les plus graves ont été enregistrés au Km5, le quartier musulman de la capitale, Bangui. Ils ont vu aux prises les bandes armées se disputant le rançonnement des commerçants locaux. Selon les information recueillies par Fides, parmi les huit morts, se trouvent deux chefs de bande, Abdoul Danda et Issa Capi, connus sous le nom de 50/50, la majeure partie des victimes étant cependant composée de passants innocents frappés par les tirs croisés. L’autre groupe impliqué dans les faits est celui de Mohammed Ali Fadoul.
Abdoul Danda était le chef du groupe d’autodéfense accusé du meurtre, au Km5 de Marcel Mombeka, Commandant des Forces armées centrafricaines, le 4 octobre dernier (voir Fides 05/10/2016). Issa Capi était, pour sa part, l’auteur de l’enlèvement de six agents de police intervenu le 19 juin, toujours au Km5, les agents en question ayant été libérés le 24 juin.
L’épisode d’hier est grave mais circonscrit à une zone de la capitale. La crainte des experts locaux est que les adversaires qui ont jeté la Centrafrique dans le chaos, à savoir la coalition rebelle Seleka et les milices antibalakas, ainsi que les groupes d’autodéfense et les bandes criminelles ne lancent un assaut général une fois achevé le retrait des troupes françaises. Demeurent sur place les casques bleus de la Mission de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA) mais ceux-ci ne sont pas craints par les groupes armés locaux, à la différence des militaires français. Les militaires placés sous le drapeau de l’ONU sont en outre mal vus par la population qui les accuse de violences à l’encontre des civils. Les forces armées centrafricaines sont, quant à elles, encore en pleine restructuration, même si elles disposent du concours d’une mission militaire placée sous l’égide de l’Union européenne. (L.M.) (Agence Fides 31/10/2016)


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