AFRIQUE/RD CONGO - Annonce du report des élections présidentielles et législatives à 2018 de la part de la Commission électorale

lundi, 3 octobre 2016 politique   elections   evêques  

Kinshasa (Agence Fides) – Le Président de la Commission électorale indépendante (CENI), Corneille Naanga, a annoncé aux participants au dialogue national visant à trouver une solution à la crise politique en cours en République démocratique du Congo (RDC) que les élections présidentielles et législative se dérouleront en novembre 2018. Corneille Naanga a affirmé que 504 jours à compter du 31 juillet 2017 – au terme de la mise à jour et de la vérification des listes électorales – sont nécessaires à la CENI pour organiser les élections présidentielles et législatives, nationales et provinciales.
L’opposition a critiqué le délai demandé par la CENI, en affirmant que, dans le cadre des élections précédentes, le temps nécessaire pour organiser les scrutins avait été de 5 à 6 mois.
La CENI est accusée de ne pas être impartiale et de faire le jeu du Président sortant, Joseph Kabila, dont le second mandat arrive à échéance le 19 décembre de cette année, sachant qu’il ne peut se représenter pour briguer un nouveau mandat.
Le report de deux ans des élections présidentielles et législatives permettra à J. Kabila de demeurer au pouvoir, sur la base d’une décision contestée de la Cour constitutionnelle, qui a établi qu’en cas de renvoi des élections, le Chef de l’Etat sortant demeure en fonctions jusqu’à l’élection de son successeur (voir Fides 25/05/2016).
La crainte de l’opposition est qu’au cours des deux années de prorogation de son mandat, J. Kabila ne réussisse à faire réviser la Constitution afin de lui permettre de se présenter à nouveau aux élections pour tenter d’obtenir un troisième mandat.
Alors que la tension monte entre la majorité et l’opposition, la Conférence épiscopale nationale du Congo a publié un Message intitulé « Pour la RDC, je ne me tairai pas », dans lequel elle exhorte les parties à « faire des gestes de valeur qui débloquent la situation, en créant un cadre inclusif pour la mise en commun des différentes opinions ». (L.M.) (Agence Fides 03/10/2016)


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