ASIE/YEMEN - Témoignage du Vicaire apostolique pour l’Arabie méridionale après la publication de photographies du prêtre salésien enlevé sur Facebook

mercredi, 20 juillet 2016 terrorisme   enlèvements   facebook  

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Aden (Agence Fides) – « Nous ne disposons pas de nouvelles ultérieures et, aujourd’hui, avec les moyens techniques à disposition dans ce domaine, tout est possible. Cependant la photographie peut être authentique. Certains la considère comme la preuve que le Père Thomas Uzhunnalil est encore vivant et moi aussi je crois qu’il l’est ». C’est ce que déclare S.Exc. Mgr Paul Hinder OFM Cap., Vicaire apostolique pour l’Arabie méridionale, en commentant la publication de la photographie apparue sur le compte Facebook du Père Uzhunnalil, le prêtre salésien indien enlevé le 4 mars dernier à Aden par le commando terroriste qui avait attaqué ce jour-là la clinique des Missionnaires de la Charité de cette ville, tuant quatre religieuses ainsi que 12 autres personnes.
La photographie, apparue hier sur la page Facebook du Père Uzhunnalil, montre un homme à l’air souffrant, portant des cheveux plutôt longs, une barbe inculte et les mains sur la poitrine. Le message rédigé en anglais qui accompagne le cliché annonce l’imminente publication d’une « supplique » du prêtre enlevé. Il n’est pas précisé qui a publié la photographie et le message. Selon ce qu’indiquent les moyens de communication indiens, de nombreux membres de la famille du Père Uzhunnalil ont reconnu les traits du prêtre, sous la barbe inculte et les cheveux inhabituellement longs. « Pour l’instant – indique à l’Agence Fides Mgr Hinder – il n’existe pas d’éléments ultérieurs permettant de déchiffrer le sens et la provenance de cette photographie. Ces derniers temps, les tentatives visant à arriver à la libération du Père Uzhunnalil n’avaient pas eu de développements significatifs ».
Le 4 mars dernier, les terroristes avaient emmené avec eux le Père Uzhunnalil après avoir perpétré un massacre dans la résidence pour personnes âgées et handicapées gérée par les religieuses de la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta. Près d’un mois après le massacre et l’enlèvement, des indiscrétions avaient circulé sur Internet qui accréditaient sans preuve la crucifixion du prêtre au cours de la journée du Vendredi Saint (25 mars). Au cours des jours suivants, Mgr Hinder avait parlé de « fortes indications » faisant penser que le prêtre était en revanche encore en vie et se trouvait entre les mains de ses ravisseurs. Le 29 mars, la Congrégation salésienne, dans un communiqué officiel, avait indiqué le gouvernement indien, le Vicariat apostolique pour l’Arabie méridionale et l’Inspectorat salésien de Bangalore comme les seules sources fiables auxquelles se référer pour suivre les éventuels développements dans le cas du Père Uzhunnalil. (GV) (Agence Fides 20/07/2016)


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