AMERIQUE/CHILI - Nouvelles déclarations du Vicaire apostolique d’Aysen sur la crise de Chiloé

mercredi, 11 mai 2016 environnement   eglises locales   catastrophes naturelles   evêques  
La crise de Chiloé

La Marée rouge, cause de la crise de Chiloé

Aysén (Agence Fides) – La requête faite aux pêcheurs de « ne pas tomber dans la tentation de vendre leur conscience pour quelques milliers de pesos, qui représenteront le pain pour aujourd’hui et la misère pour demain » a été faite par le Vicaire apostolique d’Aysen, S.Exc. Mgr Luigi Infanti della Mora, au cours d’un entretien qu’il a accordé à Radio Bio Bio qui est parvenu à Fides. L’Evêque a souligné dans ce cadre que ce qui se passe à Chiloé, à savoir la contestation des pêcheurs et d’autres groupes de la population contre les dispositions gouvernementales interdisant la pêche suite à la « marée rouge », paralysant toutes les activités économiques locales (voir Fides 10/05/2016), constitue en réalité une chaîne de problèmes, peut-être provoquée également par la présence d’entreprises étrangères qui opèrent seulement au travers d’une exploitation prédatrice.
Mgr Infanti a demandé à la population de Chiloé de ne pas prendre en considération seulement le problème actuel mais ce qui doit venir : « Cette trouvaille consistant à apporter des solutions sur le moment, qui sont éphémères, transitoires, selon moi ne fait qu’endommager grandement la politique même du pays » a déclaré l’Evêque, en soulignant que la crise actuelle ne constitue pas seulement un problème économique mais qu’elle a également une nature sociale et a blessé la famille, les relations sociales, la tradition culturelle de Chiloé et de tous les peuples du sud qui vivent des ressources marines.
Hier soir, le Président Bachelet a indiqué, depuis Stockholm : « Je suis de près le problème et j’insiste sur le dialogue entre les parties ». Entre temps, le gouvernement a autorisé la mise en paiement de 1.781 subsides correspondant aux nombres des patrons pêcheurs ayant subi un dommage de la « marée rouge ». Cependant, le principal problème est constitué par ceux qui, selon le gouvernement, ne possèdent pas les critères requis pour en bénéficier. (CE) (Agence Fides 11/05/2016)


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