AMERIQUE/NICARAGUA - Déclarations de l’Evêque de Jinotega à propos du conflit d’Ayapal

mardi, 26 avril 2016 evêques   violence   droits fondamentaux  
Population d'Ayapal

Population d'Ayapal

Ayapal (Agence Fides) – « L’armée du Nicaragua devrait procéder en suivant les principes éthiques dans le cadre du conflit existant au sein de la communauté d’Ayapal » a déclaré S.Exc. Mgr Carlos Enrique Herrera Guttierez OFM, Evêque de Jinotega, sur le territoire duquel se trouve la ville d’Ayapal.
Dans le cadre d’un bref entretien avec la presse locale, dont le texte a été envoyé à Fides, Mgr Herrera est revenu sur la grave situation de violence et de tension dans laquelle vit Ayapal (voir Fides 18/3/2016), réaffirmant que l’armée ne doit pas frapper à l’aveuglette et avec violence les civils seulement parce que suspectés, mais que les militaires « doivent rechercher la manière juste (de procéder NDT) parce qu’ils connaissent les tactiques. Ce n’est pas une manière de faire (acceptable NDT). En tant que militaires, ils savent bien comment faire. Il est possible de rechercher le dialogue de manière à ce que ces personnes ne continuent pas à s’agréger toujours davantage. Si l’on tue un membre d’une famille, à ce moment-là, les autres prennent la fuite mais ensuite, ils s’organisent et s’arment. Par suite, se produira une augmentation de la violence ».
La peur au sein de la zone s’est intensifiée après l’homicide brutal du maire d’Ayapal, par ailleurs juge de paix, Andres Cerrato, qui faisait partie, par le passé, de la résistance nicaraguayenne (voir Fides 21/04/2016). La note parvenue à Fides indique que Juan Carlos Arce, responsable de la Commission nationale des Droits fondamentaux à Matagalpa, a signalé la gravité du fait qu’aucun rapport officiel n’ait encore été rédigé à propos de la mort violente d’Andres Cerrato, intervenue le 18 avril. « Cela est gave parce qu’il s’agit d’une personne qui représentait les institutions de l’Etat. Le gouvernement doit nous répondre. Nous ne pouvons pas permettre que des jeunes et des familles entières vivent dans la peur » a conclu Juan Carlos Arce. (CE) (Agence Fides 26/04/2016)


Partager: