AMERIQUE/BOLIVIE - Déclarations de l’Archevêque de Santa Cruz sur la situation actuelle dans le pays

mardi, 22 mars 2016 droits fondamentaux   démocratie   politique   evêques  
S.Exc. Mgr Sergio Gualberti

S.Exc. Mgr Sergio Gualberti

Santa Cruz (Agence Fides) – « Chaque jour, les moyens de communication nous présentent des nouvelles de personnes qui profitent du pouvoir pour s’enrichir, y compris en ayant recours à la corruption, à des mensonges et à des tromperies. Pour tenter de cacher les faits contre la loi, nous entendons des déclarations contradictoires et ambiguës, qui, au lieu de faire la lumière sur les faits, entravent la situation et confondent les idées de l’opinion publique, afin de détourner l’attention du vrai problème ». C’est ainsi que s’est exprimé, Dimanche dernier, 20 mars, l’Archevêque de Santa Cruz, S.Exc. Mgr Sergio Gualberti, dans la Cathédrale devant la communauté catholique.
Mgr Gualberti s’est exclamé : « Nous avons besoin de vérité ! La justice doit mener une enquête impartiale, objective et libre de tout type de pression. Seule la vérité permet de surmonter le climat de défiance et le manque de crédibilité que causent ces faits, lesquels menacent la coexistence pacifique et l’Etat de droit au sein d’une nation ».
La note envoyée à Fides par une source locale signale que l’Archevêque n’a cité ni nom ni fait spécifique mais, selon un communiqué du Bureau de presse de l’Archidiocèse de Santa Crux, ses propos se référaient au scandale « qui implique le gouvernement à haut niveau ».
Déjà en novembre 2015, l’Eglise catholique locale avait dénoncé la situation dans le pays en ces termes : « Nous vivons à une époque caractérisée par l’exaltation des idéologies qui ne voient pas la réalité des nécessiteux et n’entendent pas leur voix. La corruption prive ceux qui demeurent marginalisés de l’occasion d’une reprise. L’impunité politique et judiciaire protège et soutient cette situation. Par suite, si nous reconnaissons cela, disons sans peur : nous avons besoin et nous voulons un changement » (voir Fides 03/11/2015). En outre, la presse locale a signalé à diverses reprises le trafic d’influence des autorités gouvernementales concernant la concession de marchés publiques à des entreprises internationales. (CE) (Agence Fides 22/03/2016)


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