AFRIQUE/SOUDAN DU SUD - Appel du Secrétaire général de l’Onu en faveur de la rapide constitution du gouvernement d’unité nationale

Juba (Agence Fides) – Les responsables du Soudan du Sud doivent rendre opérationnel sans plus de retard l’accord de paix signé en août 2015. C’est ce qu’a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au cours d’une brève visite dans le pays. Le Secrétaire général de l’ONU a exhorté les parties à former au plus tôt le gouvernement d’unité nationale qui, selon les accords de paix, devait être constitué d’ici janvier dernier. L’absence dans la capitale, Juba, de Riek Machar, chef de la faction rivale à celle du Président Salva Kiir, n’a pour l’heure pas permis la nomination de l’exécutif.
L’ONU a promis une donation de 21 millions d’USD au Soudan du Sud pour aider la protection des civils et l’application du plan de paix.
La guerre civile ayant éclaté en décembre 2013 a provoqué au moins 50.000 morts selon ce qu’a affirmé un fonctionnaire de l’ONU qui a tracé un cadre inquiétant de la situation du pays. « 50.000 morts, peut-être davantage, 2,2 millions de réfugiés et d’évacués alors qu’une famine pourrait survenir d’ici quelques mois ». Le fonctionnaire, qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat, s’est déclaré sceptique quant à l’application du plan de paix parce que « nous assistons actuellement à une diffusion de la violence selon des lignes ethniques dans les zones du Soudan du Sud qui avaient jusqu’ici été épargnées ».
Entre temps, une enquête conduite par les communautés Nuers et Shilluks a prouvé que plus de 40 personnes sont mortes et plus de 90 ont été blessées dans le cadre d’un affrontement entre de jeunes Dinkas et de jeunes Shilluks dans le camp d’évacués de la base ONU de Malakal (voir Fides 19/02/2016). L’enquête accuse les militaires de l’armée régulière d’être entrés dans le camp pour prêter main forte aux jeunes Dinkas qui ont attaqués, armés, les résidents Shilluks et Nuers. (L.M.) (Agence Fides 03/03/2016)

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