ASIE/IRAQ - Boycott de la Conférence sur la coexistence pacifique et réaction du Patriarche d’Antioche des Chaldéens

mardi, 9 février 2016 sectarisme  

Bagdad (Agence Fides) – Les représentants chrétiens invités à participer à la Conférence sur la sauvegarde de la coexistence pacifique, qui s’est tenue le 7 février au Parlement irakien, ont décidé de déserter la manifestation pour signifier leur propre distance par rapport à des occasions dans lesquelles les appels à la coexistence et à la concorde entre les différentes identités ethniques et religieuses se transforment en de simples formules rhétoriques, sans que soient en rien remises en cause les discriminations dont souffrent les groupes minoritaires. Outre les communautés chrétiennes, la conférence a également été boycottée par d’autres minorités religieuses comme les yézidis et les mandéens. « A quoi sert de se spécialiser dans la participation à des rencontres comme celle-ci et de répéter les formules qui forment le titre des conférences si, par la suite, ne sont mises en place ni initiatives ni changements au plan concret ? » a déclaré aux moyens de communication locaux le Patriarche d’Antioche des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako. La conférence était organisée sous le patronage de la Présidence du Parlement et du Conseil sunnite pour les dotations religieuses (WAQF) et vu la participation d’hommes politiques, de représentants diplomatiques et de ministres du gouvernement irakien.
Au cours des jours derniers, le Patriarche d’Antioche des Chaldéens avait adressé un appel éploré aux autorités gouvernementales et aux responsables, politiques et religieux, afin de dénoncer les discriminations juridiques persistantes et les abus à caractère sectaire subis par les chrétiens. « Nous avons rencontré – écrivait le Patriarche dans son appel, parvenu à l’Agence Fides – des officiels du gouvernement et nous avons rendu visite à quelques autorités religieuses islamiques pour parler de ce que nous avons en commun, en ce qui concerne nos fois et la vie que nous partageons sur cette terre. Au cours de ces rencontres, nous avons promis d’être loyaux à l’Irak, qui est notre patrie, et de ne pas rechercher de vengeances mais plutôt de vouloir vivre en paix avec tous les irakiens. Malheureusement, aucune de leurs promesses n’est devenue réalité ». (GV) (Agence Fides 09/02/2016)


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