AFRIQUE/MALAWI - L’Année de la Miséricorde dans les prisons selon le récit d’un missionnaire

mercredi, 23 décembre 2015 année de la miséricorde  

Fabrication de briques de la part d'un détenu de la prison de Ntcheu

Lilongwe (Agence Fides) – « Après l’initiative de Patrizia Lavaselli visant à porter les dessins des femmes de la prison de haute sécurité de Zomba à l’Académie Carrara de Bergame, cette nouvelle aventure relève du miracle » écrit à l’Agence Fides le Père Piergiorgio Gamba, missionnaire montfortain, commentant la nomination de l’album « Je n’ai rien ici » exécuté par la Zomba Prison Band, formée par des détenus de la prison malawienne au Grammy Awards qui seront décernés le 15 février prochain à Los Angeles. « Un rêve, une nouvelle étape sur le long chemin de la réconciliation avec eux-mêmes et avec le monde, une prière et une lamentation mais aussi un signal du fait que la Miséricorde n’a pas de frontières » affirme le missionnaire.
Au cours de l’Année de la Miséricorde, dans les autres prisons du Malawi, l’un des pays les plus pauvres du monde, se multiplient également les projets pour permettre des conditions de vie plus dignes : « La population du Malawi double tous les 18 ans et compte aujourd’hui 17 millions d’habitants. De deux-ci, environ 14.000 sont détenus dans ces prisons qui, voici cinquante ans déjà, étaient insuffisantes. Le système judiciaire et pénal demeure un héritage de la période coloniale et se trouve centré entièrement sur une seule méthode : la punition de l’incarcéré. Il s’agit d’un système qui déshumanise la personne, la rendant incapable de reconstruire sa propre vie » souligne le Père Gamba qui est Président du Prison Fellowship Malawi et membre de l’Inspection des Prisons. Grâce à ces fonctions, le Père Gamba participe à la rédaction du rapport annuel sur les prisons présenté au Parlement.
Parmi les initiatives promues par le missionnaire, se trouve la restructuration de la prison Ntcheu, un travail effectué par les détenus eux-mêmes qui « ont presque achevé l’œuvre d’une prison où vivre avec la dignité de personnes au cours de la détention afin de racheter sa propre vie » : « une histoire qui veut aider ceux qui ont offensé et ceux qui ont été offensés, au nom de la Miséricorde » conclut le missionnaire. (L.M.) (Agence Fides 23/12/2015)


Partager: