ASIE / INDE - L’Eglise dans l’Etat d’Orissa travaille dans le domaine social : lutte contre le trafic des femmes tribales

Sambalpur (Agence Fides) - C’est un phénomène qui touche l’Etat d’Orissa en Inde du nord-est, et qui voit au travail les institutions, les Organisations non gouvernementales, les communautés religieuses : il s’agit de la lutte contre le trafic des femmes, et en particulier des femmes tribales, et l’Eglise catholique est en première ligne dans cette lutte. Les différents Diocèses de l’Etat ont renforcé leur engagement avec des délégués et des agents pastoraux, appelés à travailler en coordination pour augmenter l’efficacité de leur œuvre.
Lors d’un récent séminaire qui s’est tenu à Jharsuguda, plus de 50 délégués des diocèses ont étudié les différents problèmes et les solutions possibles liées au phénomène répandu du trafic d’êtres humains ; dans l’Etat d’Orissa, il touche surtout les jeunes femmes appartenant aux ethnies tribales. « Le trafic d’êtres humains est un crime contre l’humanité » ont déclaré les délégués, en soulignant comment ces jeunes femmes étaient enlevées, exploitées et vendues comme esclaves par un réseau de trafiquants, qui agit surtout en s’en prenant aux villages tribaux et aux groupes les plus vulnérables.
Les communautés catholiques, coordonnées par des prêtres des Diocèse de l’Etat d’Orissa veulent agir au plan de la prévention et de la récupération, en étudiant plusieurs cas, et en agissant dans le domaine de l’éducation, pour mettre en garde les populations tribales contre les mirages de gains faciles par lesquels on attire les jeunes filles.
Un autre niveau d’action sera la promotion de la légalité, en amenant les personnes concernées ou contactées par les trafiquants à dénoncer et à témoigner au tribunal pour aider les autorités de la police à détruire les réseaux criminels. Enfin, on mise sur la récupération et sur la réintégration sociale des femmes qui sont abandonnées ou qui parviennent à s’échapper.
De cette manière, la communauté catholique de l’Etat d’Orissa, agitée par des ferments d’intégrisme hindou, poursuit sa mission en faveur des pauvres, des lépreux des marginaux. Les chrétiens sont actifs dans le service social, pour aider surtout les plus pauvres parmi les pauvres (comme les lépreux, les malades en phase terminale), et pour la promotion sociale des communautés tribales qui habitent les villages dans les régions lointaines. L’Eglise, en en appelant à toutes les forces saines qui défendent les principes de liberté, de justice et de démocratie en Inde, fait appel aux institutions et s’engage directement pour la protection des minorités, et en particulier des minorités tribales. (P.A.)
(Agence Fides, 21 novembre 2005, 34 lignes, 417 mots)