EUROPE/ ITALIE - « L’Eglise, au 20° siècle, a été comme un bateau qui, poussé par l’Esprit, a traversé des mers agitées, parvenant dans de nouvelles terres de frontière, et plantant, même au prix de mille difficultés, la semence de l’amour du Christ » : discours du Cardinal Crescenzio Sepe au Congrès sur « Les signes de l’Esprit au XX° siècle »

lundi, 3 octobre 2005

Lucques (Agence Fides) - Pour une relecture historique des signes de l’Esprit qui se sont manifestés dans le siècle qui vient de s’écouler, « nous ne pouvons pas ne pas nous référer à cet événement significatif qui a résumé, en un certain sens, toute l’histoire du 20° siècle : le Grand Jubilé de l’An 2000 ». C’est ce qu’a déclaré le Cardinal Crescenzio Sepe, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, qui a parlé le samedi après-midi 1° octobre au Congrès International sur le thème « Les signes de l’Esprit au 20° siècle. Une nouvelle relecture : le récit des témoins » ; le Congrès s’est déroulé à Lucques du 30 septembre au 2 octobre.
Le Grand Jubilé a été la « représentation aussi de tout ce que le Saint-Esprit a réalisé dans l’Eglise et dans le monde, en montrant que les chrétiens, dans les différentes situations de leur existence, ont su non seulement conserver la foi, mais ont vaincu le mal par le bien, en donnant le témoignage de leur fidélité au Christ, et en montrant que les semences de l’espérance mises dans leur cœur par le Saint-Esprit, ont porté des fruits abondants de bien et une nouvelle espérance pour l’humanité ».
Le Cardinal Sepe a poursuivi en rappelant les deuils et les souffrances provoqués au siècle dernier par les idéologies totalitaires, par les vagues de violence et de haine qui ont tenté par tous les moyens « d’obscurcir l’humanisme authentique, et de corroder l’esprit religieux et les sentiments de liberté des peuples ». Toutefois, on ne peut pas oublier les grands exemples, au XX° siècle, de Mère Teresa de Calcutta, de Padre Pio de Pietrelcina, du Pape Jean Paul II, de même que l’on ne peut laisser de côté la naissance et le développement des mouvements ecclésiaux, les décisions du Concile Vatican II, le témoignage précieux des martyrs. « L’Eglise, au XX° siècle, a été comme un bateau qui, poussé par l’Esprit, a traversé des mers agitées, parvenant dans de nouvelles terres de frontière, et plantant, même au prix de mille difficultés, la semence de l’amour du Christ ».
Le Cardinal Sepe a rappelé ensuite que, durant le XX° siècle, on avait effectivement atteint « les extrémités de la terre », avec la grande épopée missionnaire qui a « fondé l’Eglise » en terre africaine et asiatique. « L’action du Saint-Esprit, grâce à la coopération de missionnaires saints et héroïques, du clergé local, avait produit des fruits abondants dans plusieurs Eglises, qui, tout en étant jeunes, ont montré qu’elles possédaient de grandes forces et une adhésion généreuse à l’Evangile de Jésus-Christ ». Parmi les phénomènes auxquels nous assistons aujourd’hui, signe d’espérance pour l’avenir, le Cardinal Sepe a cité la prise de conscience croissante de l’Eglise d’Afrique et d’Afrique, d’être missionnaire d’elle-même, et d’envoyer aussi des missionnaires dans d’autres continents, la croissance du laïcat, et en particulier des catéchistes pour la première évangélisation…
La Mission de l’Eglise au XX° siècle n’a pas été facile et sans obstacles ; mais l’Eglise continue à remplir sa tâche missionnaire d’annoncer le Christ. En regardant à l’horizon du nouveau millénaire qui vient de commencer, elle compte sur la force de l’Esprit répandu à la Pentecôte « qui nous pousse aujourd’hui à repartir, soutenus par l’espérance qui ne déçoit pas ». (S.L.)
(Agence Fides, 3 octobre 2005, 44 lignes, 698 mots)


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