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Rome (Agence Fides) - « La tâche épiscopale d’enseigner consiste à transmettre l’Evangile du Christ, avec ses valeurs morales et religieuses, en se souvenant des différentes réalités et aspirations qui émergent de la société contemporaine, dont les Pasteurs connaissent bien la situation… Dans le même temps, les Pasteurs de l’Eglise du Mexique doivent prêter une attention particulière, comme cela se faisait dans les premières communautés chrétiennes, aux groupes les moins protégés et aux pauvres. Ils représentent toujours un vaste secteur de la population nationale, victimes souvent de structures insuffisantes et inacceptables. Dans l’Evangile, la réponse adéquate est de promouvoir la solidarité et la paix, afin de faire vraiment de la justice une réalité ». Ce sont là quelques-unes des recommandations du Pape benoît XVI au dernier groupe d’Evêques du Mexique, reçus en audience à l’occasion de leur visite « ad limina » le 29 septembre. Les Evêques, dirigés par le Cardinal Juan Sandoval Iñiguez, Archevêque de Guadalajara, appartenaient au groupe du « Sur Oriente », qui comprend les Archidiocèses et les Diocèses des provinces ecclésiastiques de Acapulco, Antequera et Yucatan.
Le Saint-Père a rappelé l’engagement de l’Eglise « pour déraciner toute forme de marginalisation, en invitant les chrétiens à pratiquer la justice et l’amour », y compris par le partage des ressources avec les frères plus nécessiteux. « Il est nécessaire non seulement de soulager les besoins les plus sérieux, mais aussi d’aller à la racine du problème, en proposant des mesures qui donnent aux structures sociales, politiques et économiques, une configuration plus juste et solidaire. De cette manière, la charité sera au service de la culture, de la politique, de l’économie et de la famille, en devenant fondement d’un développement humain et communautaire authentique ».
La richesse de la culture, de l’histoire et des traditions du peuple mexicain, se manifeste par sa joie et par son sens profond de la fête. « C’est là une des expressions de la joie chrétienne depuis les temps de la première évangélisation, qui confère une grande expressivité aux célébrations et aux manifestations de la religiosité populaire. Il revient aux Pasteurs d’orienter cette particularité si commune aux fidèles mexicains, vers une foi solide et mûre, capable de modeler une conduite de vie cohérente avec ce que l’on professe avec joie. Tout cela ravivera aussi l’élan missionnaire croissant des Mexicains ».
Dans la conclusion de son discours, le Saint-Père a déclaré que, au Mexique là aussi, « se manifeste en de nombreuses expressions le ‘génie’ de la femme », et, à ce sujet, il a poursuivi : « changer la mentalité continue à être un problème de notre temps, pour que la femme soit traitée avec une pleine dignité dans tous les milieux, et que l’on protège aussi sa mission irremplaçable de mère et de première éducatrice des enfants ». Un autre domaine important est celui de la pastorale des jeunes : « Chez beaucoup d’entre eux, il y a le concept erroné que s’engager et prendre des décisions définitives fait perdre la liberté. Il faut leur rappeler que l’homme est libre quand il choisit de manière inconditionnelle selon la vérité et le bien. C’est seulement s’ils mettent Jésus-Christ au centre de leur existence qu’il est possible de donner un sens à la vie et de construire quelque chose de grand et de durable ». Enfin, le Saint-Père a invité les Evêques à continuer à travailler dans un esprit de communion, qui a son sommet et sa source inépuisable dans l’Eucharistie ». Le Congrès Eucharistique de Guadalajara « a laissé des traces profondes dans le peuple des fidèles, qu’il est bon de conserver comme un trésor de foi célébrée et partagée ». (S.L.)
(Agence Fides, 30 septembre
