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Gulu (Agence Fides) - « C’est un symbole d’espérance pour l’avenir de l’Eglise et de la paix dans la région », déclare Mgr John Baptist Odama, Archevêque de Gulu, commentant la réouverture du grand séminaire de Alokolum, de l’Archidiocèse de Gulu dans le nord de l’Ouganda.
« Le séminaire était resté fermé ces deux dernières années à cause de la guerre civile qui fait rage dans la région, explique Mgr Odama. A présent que la situation s’est améliorée, avec la réouverture du séminaire nous voulons donner à toute la population de l’Archidiocèse un geste concret d’espérance et de confiance dans l’avenir ». Les séminaristes et les professeurs avaient été obligés de se transférer à Bukalasa, près de Masaka, dans le sud de l’Ouganda.
Le séminaire sera ouvert officiellement le 15 octobre prochain ; mais, le 11 septembre, l’Archevêque de Gulu a déjà rendu visite aux séminaristes et aux professeurs. « Je leur ai apporté mon salut, et je les ai tous encouragés à poursuivre leur travail, si précieux pour la vie de l’Eglise ». Dans l’homélie, Mgr Odama a lancé un appel en faveur de la paix et de la justice sociale, en s’adressant en particulier à tous ceux qui apportent la destruction et l’insécurité dans la région. L’Archevêque a été accueilli par le supérieur du séminaire, le Père Sabino Odoki et par plusieurs prêtres.
* Le séminaire accueille 150 séminaristes et compte 14 professeurs.
« Ces séminaristes représentent l’avenir de notre Eglise, rappelle Mgr Odama. Notre Archidiocèse a continué à travailler même dans les moments les plus difficiles. A présent, nous préparons le Congrès Eucharistique qui se tiendra du 4 au 11 décembre, sur le thème de l’Eucharistie comme point central de la sainteté. Pour préparer cette événement, j’ai publié une Lettre Pastorale sur ce thème ».
Gulu se trouve depuis des années au centre de la guérilla menée par l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Formée surtout de membres de l’ethnie des Acholis, la LRA combat depuis 1989 contre le Président actuel M. Yoweri Museveni qui a pris le pouvoir en 1986, en renversant une junte militaire formée en grande partie d’officiers Acholis. Les anciens militaires de cette ethnie se sont réfugiés au Soudan, et ont créé plusieurs mouvements de guérilla, dont la LRA. L’Eglise catholique a souvent été victime d’attaques de la part du mouvement rebelle. Le 11 mai 2003, les rebelles avaient enlevé un groupe de séminaristes au séminaire de Lachor, et de nombreux prêtres ont été tués durant ces dernières années. (L.M.)
(Agence Fides, 27 septembre 2005, 34 lignes, 454 mots)
