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Dacca (Agence Fides) - L’Evêque du Diocèse de Dinajpur, Mgr Moses Costa est préoccupé à propos de la situation dans son pays. Après la série d’attentats au mois d’août dernier (453 bombes ont explosé dans 63 districts), témoignage du réveil des groupes islamiques islamiques, l’Evêque soulève la question de la condition des chrétiens qui pourraient devenir des victimes des attentats.
Même si les agressions physiques contre les chrétiens ont été sporadiques ces dernières années au Bangladesh, Mgr Costa redoute une augmentation de la violence contre les chrétiens, souvent victimes de discrimination dans la vie quotidienne, dans les différents actes de la vie civile.
L’Eglise locale a demandé aux fidèles, aux prêtres et aux missionnaires la plus grande prudence dans leurs activités quotidiennes. Il notre que les extrémistes islamiques ont lancé une campagne anti-occidentale qui pourrait toucher aussi les communautés chrétiennes : aussi invite-t-il à ne pas trop s’exposer et à éviter toute forme de provocation.
Ces jours derniers, huit dirigeants catholiques et protestants du Bangladesh ont envoyé une lettre ouverte au Premier Ministre M. Khaleda Zia, en lui demandant plus d’engagement de la part du gouvernement pour assurer la protection, la sécurité et la paix à la population, et spécialement aux minorités religieuses chrétiennes. Les dirigeants rappellent la contribution de la communauté à la vie de la nation, par des instituts d’instruction, des œuvres dans le domaine sociale et sanitaire. Parmi les signataires de la lettre, Mgr Theodorus Gomes, Evêque Auxiliaire de Dacca et Secrétaire Général de la Conférence Episcopale.
Le gouvernement du Bangladesh a fait arrêter plus de 160 suspects, et a publié un communiqué qui indiquait deux personnes recherchées comme étant responsables des attentats du mois d’août : Abdur Rahman, chef de l’organisation « Jamayetul Mujaheddin », et Banghia Bai, dirigeant de l’autre groupe islamique militant « Jagrata Muslim Janata ».
Au Bangladesh, sur 140 millions d’habitants, 85% sont musulmans ; les chrétiens représentent moins du 1% et les catholiques sont au nombre de 280.000. Le pays est parmi les plus pauvres du monde, et cela peut constituer un terrain de culture pour le fondamentalisme islamique. (P.A.)
(Agence Fides, 17 septembre 2005, 31 lignes, 366 mots)
