ASIE / THAILANDE - « La terre risque de voir de 2 à 7 millions de victimes à cause de la prochaine épidémie de grippe, déclare l’OMS. Le danger le plus grand vient de la grippe aviaire »

Rome (Agence Fides) - Ce qui suscite les craintes les plus graves en ce moment, c’est la grippe aviaire, épidémie qui a touché en particulier le sud-est asiatique, et qui se caractérise par le passage de la grippe du poulet à l’homme.
D’après les experts de l’OMS, il est très difficile de bloquer ou de réduire les risques de contagion en Asie. Si la contagion passe entre volatiles et arrive à un migrateur, ce serait une chose dévastatrice parce qu’elle pourrait donner naissance à une nouvelle épidémie de grippe. La prochaine épidémie pourrait toucher des millions de personnes, avec un nombre de morts qui pourrait aller de 2 millions à 7 millions.
La grippe aviaire a déjà provoqué la mort de 55 personnes dans plusieurs pays asiatiques ; à présent, de nouveaux cas ont éclaté en Thaïlande, malgré une campagne massive pour la déraciner. Des poulets infectés ont été trouvés ce mois-ci en cinq endroits de trois districts dans la province de Suphanburi, à 100 km au nord de Bangkok. Ces découvertes ont renforcé les avertissements des organismes internationaux qui s’occupent de la santé, sur les difficultés rencontrées pour éliminer le virus H5N1.
12 Thaïlandais sont déjà morts à cause de la contagion ; mais, depuis le mois d’octobre dernier, on ne compte plus les cas. Il s’y ajoute les 19 victimes du Vietnam depuis le mois de décembre, ce qui porte à 39 le nombre de morts dans le Pays ; le Cambodge compte déjà 4 morts. Le Japon lui aussi connaît un nouveau cas de grippe du poulet ; on l’a trouvé dans une ferme à l’est du pays. La contagion a eu lieu près de Ibaraki, le deuxième depuis celui du 26 juin, mais il s’agit du virus H5N2, considéré comme étant plus faible que le précédent. Pour être prêts à faire face au virus et à sa diffusion, l’OMS a lancé un protocole sanitaire qui a déjà été adopté par 50 Pays dont l’Italie. Il y aussi le risque que les deux virus, de l’influence saisonnière et de l’épidémie, puissent se fondre, et que le prochain risque de diffusion de l’épidémie coïncide avec la vague de grippe saisonnière. Pour cela, les chercheurs mettent à jour continuellement le vaccin. (A.P.)
(Agence Fides, 15 juillet 2005, 29 lignes, 410 mots)