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Bujumbura (Agence Fides) - L’ancienne rébellion hutue du Burundi, les Conseil National pour la Défense de la Démocratie - Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD) est en tête des élections politiques du 4 juillet. D’après des données encore provisoires publiées par la Commission Electorale, le CNDD-FDD semble être en tête en ayant obtenu de 60 à 80% des voix. Ces données concernent 60% des bulletins dépouillés.
Le CNDD-FDD avait déjà gagné par 57% des voix les élections communales du 3 juin, et était donné pour favori aux élections législatives. Le CNDD-FDD est devant le Front pour le Défense de la Démocratie (FRODEBU) qui représente lui aussi la majorité hutue, et l’Union pour le Progrès national, le principal parti de la minorité tutsie.
L’importance des élections législatives est accrue encore par le fait que le Président de la République sera élu par le Parlement, à la majorité des deux tiers des parlementaires.
Le Burundi cherche à sortir de la guerre civile qui a éclaté en 1993. Le conflit touche d’une part l’armée gouvernementale contrôlée par la minorité tutsie, et d’autre part, plusieurs groupes hutus de guérilla, l’ethnie majoritaire du pays. A la base du conflit, en effet, il y a la demande d’une plus grande représentation hutue dans les instituions gouvernementales du pays.
« Avec la victoire de l’ancienne rébellion hutue, qui semble avoir obtenue une vaste marge, le panorama politique du Burundi est destiné à changer profondément, », déclare à l’Agence Fides un observateur local de Bujumbura, la Capitale du Pays. Il reste à convaincre le dernier groupe hutu de guérilla, les Forces Nationales de Libération, à déposer les armes pour pacifier le Pays. La communauté internationale doit continuer à soutenir le processus de paix en garantissant des possibilités réelles de développement chez les jeunes surtout » conclut notre source. (L.M.)
(Agence Fides, 5 juillet 2005, 25 lignes, 316 mots)
