ASIE / INDONESIE - Aggravation de la situation des réfugiés internes des Moluques : croissance de la pauvreté, de la sous-alimentation et des maladies

jeudi, 30 juin 2005

Amboine (Agence Fides) - La situation des réfugiés internes aux îles Moluques en Indonésie orientale, se dégrade de plus en plus. La malnutrition se développe rapidement chez les enfants, et les conditions d’hygiène et de santé sont dramatiques. Dans les camps de réfugiés qui se trouvent toujours aux environs de la Capitale Amboine, au lendemain de la guerre civile qui a secoué l’archipel dans les années 1998-2002, les conditions de vie sont devenues de plus en plus difficiles. L’Agence Fides a reçu des nouvelles du Centre de Crise du Diocèse d’Amboina, qui rappelle que, à Amboine, plus de 60.000 personnes vivent en dessous du seuil de la pauvreté, triste héritage des années de guerre civile.
Le gouvernement local s’efforce de diminuer le nombre des baraques en attribuant des habitations aux familles des réfugiés qui ont perdu leur maison pendant la guerre civile. L’Eglise Catholique et les autres Eglises des Moluques travaillent à accorder des fonds pour aider les réfugiés à se réinstaller, comme c’et le cas dans le faubourg de Ahuru près de Amboine : des familles ont reconstruit leur maison ou la terminent. Mais, dans le même temps, les conditions de vie dans les camps de réfugiés, trois ans après la fin du conflit civil, semblent se détériorer, comme le montrent les 800 cas de malaria qui ont été détectés.
De nombreux citoyens des Moluques, qui avaient quitté les îles à cause de la guerre, plus de 500.000 en tout, sont rentrés chez eux, après le retour de la paix et de la sécurité. Mais ils n’ont pas d’endroit où s’installer, car de nombreuses maisons ont été détruites, et ils vivent ainsi en réfugiés dans leur propre pays. Ils sont aussi sans travail : dans les îles, l’économie et le marché se remettent progressivement en marche, car de nombreux commerces et activités artisanales ont dû s’arrêter pendant les années de guerre. Le nombre de personnes qui vivent en dessous de seuil de la pauvreté a dépassé 24% : cela veut dire que sur 250.000 habitants d’Amboine, 60.000 au moins manquent de presque tout.
Cette situation préoccupe vivement les autorités civiles qui continuent à recevoir des aides financières des agences de l’ONU, car la pauvreté peut entraîner de nouvelles tensions sociales. L’Eglise locale elle aussi se demande comment elle peut apporter sa contribution dans cette situation économique grave.
Le diocèse d’Amboina a rappelé sa volonté de contribuer à l’avenir de paix dans l’archipel, et a renouvelé son engagement au plan social et dans le domaine de l’instruction. (P.A.)
(Agence Fides, 30 juin 2005, 34 lignes, 441 mots)


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