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Mogadiscio (Agence Fides) - Monsieur Abdullali Yusuf, Président de la Somalie, qui était parti le 13 juin de Nairobi, Capitale du Kénya, pour le Qatar et d’autres Pays du Golfe, en vue de consultations panarabes, n’est pas encore rentré dans son pays.
Pendant son voyage, une halte est prévue à Jowhar, à 70 km de Mogadiscio, où siègeront probablement donne des garanties de sécurité. L’avion de M. Yusuf a atterri à Djibouti, officiellement pour des raisons techniques, parce que l’aéroport de Jowhar n’était pas équipé pour l’atterrissage de nuit.
« En réalité, on négocie avec les clans locaux pour permettre au Président Yusuf de passer quelques jours dans ce qui devrait devenir la Capitale provisoire de la Somalie » déclarent à l’agence Fides des sources locales. En effet, pour empêcher l’installation du nouveau gouvernement à Jowhar, il y a eu de violents affrontements près de la ville (voir Agence Fides, 12° juin 2005).
A Mogadiscio en effet, il y a déjà une centaine de députés, dont le Président du Parlement M. Hassan Aden. En théorie, c’est une minorité ; mais les députés somaliens, qui n’ont pas été élus, mais choisis par les clans, plutôt que de se compter, se « pèsent ». Et les cent députés de Mogadiscio « pèsent lourd », car ils sont dirigés par d’influents « seigneurs de la guerre ». Ils déclarent qu’ils dissolvent les milices et qu’ils assurent la sécurité, y compris contre les coups de retour de la puissante opposition islamique présente dans la Capitale. Ce qui est certain, c’est qu’ils contrôlent entièrement >Mogadiscio, et que le Président Yusuf, un ancien combattant, « seigneur de la guerre » en son temps et Président du Puntland, région stratégique du nord-est - en rapports désastreux avec les clans de la Capitale, serait très peu sûr, ou pour le moins, de fait, sous contrôle militaire constant. (L.M.)
(Agence Fides, 14 juin 2005, 26 lignes, 336 mots)
