Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Katmandou (Agence Fides) - « Dans la vallée de Katmandou, la situation est relativement tranquille. Mais, dans le reste du pays, nous entendons parler chaque jour d’affrontements, de morts, de régions militarisées. Nous sommes dans une phase délicate et la population souffre de la guerre civile ». C’est ce que déclare à l’agence Fides le Père Piu Perumana, Pro-préfet Apostolique du Népal, alors que la guerre civile entre les rebelles maoïstes et les troupes gouvernementales ne connaît pas de trêve.
Le Père Perumana raconte à l’Agence Fides que la communauté catholique « cherche à aller de l’avant en faisant son possible : des écoles catholiques sont ouvertes dans les districts périphériques, d’autres ont été contraintes de fermer à cause des combats, et pour protéger les enfants. Nous espérons que la situation s’améliorera rapidement. Nous prions tous les jours pour que le Seigneur accorde la paix et la réconciliation à notre petit pays ».
Il nous déclare aussi que le nouveau Centre Pastoral ouvert par l’Eglise à Katmandou il y a environ un an, exerce ses activités à moitié : de nombreux programmes d’animation consacrés aux jeunes et aux enfants ont été annulés, mais on parvient à maintenir les cérémonies et la catéchèse.
Les affrontements font rage dans les districts de Udayapur (Népal oriental), Rukum (Népal occidental), une des places fortes des rebelles. D’après des données officielles publiées par le Ministère népalais de l’Information, 600 rebelles ont été tués dans les derniers mois, ainsi que 659 civils, et 900 membres des forces de l’ordre.
Au Népal, des groupes de rebelles combattent depuis neuf ans contre la monarchie pour instaurer un régime communiste, dans un conflit qui a déjà fait 11.000 morts. Des tentatives récentes de médiation, ou d’ouverture de négociations ont échoué, et les rebelles contrôlent toujours militairement plusieurs régions du Pays. Dans ce cadre, la préoccupation se fait sentir même dans la communauté catholique, même si on n’a pas touché aux droits acquis de liberté de culte ou de pratique de sa propre foi. Récemment, des organisations internationales ont dénoncé l’aggravation de la situation humanitaire au Népal, en demandant qu’une Commission de l’ONU puisse entrer dans le Pays pour étudier la situation.
La communauté catholique du Népal compte 7.500 fidèles. Avec ses 23 écoles, l’Eglise parvient à assurer l’instruction pour de nombreux enfants népalais, des non-chrétiens surtout, et, pour les enfants de familles pauvres, elle y pourvoit par des bourses d’études qui viennent de l’étranger. (P.A.)
(Agence Fides, 20 mai 2005, 35 lignes, 429 mots)
