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Juba (Agence Fides) – La population s’est réjouie de la signature de l’accord de paix mais ne l’a pas manifesté publiquement parce qu’elle a peur qu’il ne soit pas appliqué par la suite. C’est ce qu’a déclaré S.Exc. Mgr Santo Loku Pio Doggale, Evêque auxiliaire de Juba, capitale du Soudan du Sud, dans le cadre d’un entretien accordé à AMECEA Online News, commentant la signature de l’accord de paix de la part du Président Salva Kiir le 26 août (voir Fides 26 et 27/08/2015).
« Il existe la crainte que l’application de l’accord ne corresponde pas aux attentes et certains disent que si l’accord de paix a bien été signé, il est urgent d’attendre et de voir » affirme Mgr Santo.
L’Evêque auxiliaire de Juba souligne que « la population est préoccupée par le fait que les précédents accords de paix avaient été signés mais que leur application a ensuite constitué un échec. (…) C’est pourquoi la population n’a pas fêté (la signature de l’accord). Je pense que les gens sont heureux mais on n’a assisté à aucune scène de jubilation ».
Comme cela a été indiqué par l’Agence Fides au lendemain de la signature de l’accord visant à mettre fin à deux années de guerre civile, selon une source locale, à « Juba, l’atmosphère n’est pas à la célébration parce que la souffrance causée par la guerre civile est immense » (voir Fides 27/08/2015). Nos sources affirment en outre que, parmi les hauts commandements militaires existaient de fortes résistances aux ententes de paix, Mgr Santo indique en effet qu’au moment de la signature de l’accord, des combats étaient encore en cours dans l’Etat d’Unité entre des unités militaires échappant au contrôle du Président Kiir et d’autres qui n’étaient pas sous le contrôle de son rival, l’ancien Vice-président Riek Machar.
Selon des sources locales, les combats dans l’Etat d’Unité n’ont jamais totalement cessé. (L.M.) (Agence Fides 31/08/2015)
