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Bujumbura (Agence Fides) - L’opposition burundaise a annoncé qu’elle boycottera les élections qui débuteront le 29 juin au travers du renouvellement des communes et du Parlement. Le 15 juillet devrait se tenir l’élection présidentielle contestée, à laquelle le Président sortant, Pierre Nkurunziza, se présente pour obtenir un troisième mandat, bien que la Constitution n’en prévoie qu’un maximum de deux.
La décision de l’opposition était prévisible attendu que seuls les partis proches de l’actuel Chef de l’Etat ont lancé la campagne électorale (voir Fides 22/06/2015). Dans une lettre envoyée à la Commission électorale indépendante (CENI), les représentants de l’opposition dénoncent le calendrier électoral établi de manière unilatérale, malgré les recommandations de la communauté internationale qui demandait un choix partagé par toutes les composantes politiques et sociales du pays.
En outre, est contesté le fait que les élections pourront être de la sorte « pacifiques, transparentes et inclusives » à cause de la présence de la milice Imbonerakure, liée au parti du Président, de la fermeture des moyens de communication indépendants (voir Fides 16/05/2015) et de l’absence du retour des évacués et réfugiés sur leurs lieux d’origine. En outre, la CENI est désormais constituée seulement par des membres proches du Président dans la mesure où la majeure partie des autres a fui à l’étranger.
Le second Vice-président, Gervais Rufyikiri, a lui aussi demandé l’asile politique à l’étranger parce que « n’étant plus capable de soutenir le comportement du Président et sa volonté de conduire le peuple burundais sur la voie de l’illégalité ». (L.M.) (Agence Fides 26/06/2015)
