ASIE/SRI LANKA - Pour le Secrétariat de la Conférence épiscopale, il faut « garantir la représentation des minorités au Parlement

Colombo (Agence Fides) – Toute démocratie authentique et saine doit garantir la représentation des minorités linguistiques, ethniques et religieuses au Parlement. C’est avec cette conviction que les Evêques du Sri Lanka expriment officiellement leur préoccupation concernant la réforme du système électoral en cours de discussion dans le pays. Le 20ème amendement de la Constitution frapperait en effet cette représentation. Une note envoyée à Fides par le Secrétariat de la Conférence épiscopale explique que « divers groupes de la société civile demandent à ce que le 20ème amendement de la Constitution, présenté en Conseil des Ministres, soit rapidement approuvé par le Parlement ».
Le but de l’amendement est de garantir que « les membres élus du Parlement deviennent responsables vis-à-vis de leurs électeurs » et de lutter contre « l’usage malsains des préférences » qui porte au clientélisme et à la corruption.
Toutefois, les Evêques sont préoccupés en ce que la réorganisation du système pourrait avoir pour conséquence, selon les observateurs, de réduire ou d’annuler la représentation des minorités au sein de l’assemblée. « Nous sommes convaincus que, pour une véritable démocratie, il est nécessaire que participent toutes les personnes qui vivent au Sri Lanka ». Les Evêques remarquent « la hâte excessive » de ceux qui préconisent une adoption rapide de la mesure, sans prendre en considération « les possibles effets négatifs sur le pays dans son ensemble ». Dès lors, « tout en acceptant le besoin d’un changement dans la modalité d’élection des représentants du peuple, il est nécessaire, avant d’effectuer des modifications à la Constitution, de prendre en considération les exigences de tous les groupes, en particulier des minorités » remarque la note, qui invite le gouvernement à affronter la question « avec la transparence due et de manière sérieuse ». PA) (Agence Fides 23/06/2015)