AFRIQUE/GHANA - Déclaration des Evêques du Ghana face aux inondations et à l’explosion d’un distributeur de carburant

mardi, 9 juin 2015

Accra (Agence Fides) – « Nous avons appris avec un profond désarroi la forte explosion intervenue près du distributeur de carburant sis dans les environs du Cercle Kwame Nkrumah. Nous regrettons profondément l’incroyable perte en vies humaines et le massacre causé par l’incendie infernal qui s’en est suivi » affirment les Evêques du Ghana dans une déclaration parvenue à l’Agence Fides, dans laquelle ils expriment leur proximité aux familles des victimes de l’explosion du distributeur d’essence intervenue dans les environs d’un important échangeur routier de la capitale, Accra.
L’accident a eu lieu le 3 juin lorsque, suite aux pluies torrentielles qui frappent la ville depuis des semaines, des centaines de personnes avaient cherché refuge dans les environs de la station service. L’explosion, intervenue alors que l’installation étaient inondée, a provoqué la mort d’au moins 150 personnes et plusieurs dizaines de blessés. A ce prix en vies humaines vient s’ajouter l’évacuation de plus de 10.000 personnes à cause des inondations.
Les Evêques attribuent le drame et les inondations qui blessent Accra, à la mauvaise administration. « On n’a pas planifié sur le long terme au cours des années de manière à affronter les inondations continuelles à Accra et dans d’autres parties du Ghana » affirment les Evêques. « Depuis un temps immémorial, notre capitale souffre l’ignominie d’être inondée par des crues qui provoquent des destructions massives de propriétés et la perte de vies humaines. A chaque fois que cela arrive, nous avons vu des ministres visiter les zones inondées pour plaindre les victimes et faire de longues promesses vides de sens à propos de la résolution de la situation ».
La déclaration appelle également les simples citoyens à respecter les règles parce que l’une des causes des inondations est l’existence de constructions illégales réalisées sur les canaux d’écoulement des eaux. « Tout ghanéen doit être prêt à apprendre et à accepter que lorsque l’on ne respecte pas les lois, un jour ou l’autre, il lui faudra faire face aux conséquences de ses actes ». (L.M.) (Agence Fides 09/06/2015)


Partager: