AMERIQUE/ARGENTINE - Un demi million de familles affectées par des problèmes de dépendance grave vis-à-vis de l’alcool et des drogues

mercredi, 20 mai 2015

Buenos Aires (Agence Fides) – Un demi million de familles argentines ont des dépendances graves et l’abus d’alcool est devenu le problème et la plaie principaux. C’est ce qu’indique le premier rapport du Baromètre du trafic de drogue et des addictions en Argentine qui a été présenté par l’Observatoire sur la Dette sociale argentine (ODSA) de l’Université catholique argentine (UCA) (voir Fides 18/05/2015). Le Coordinateur de l’ODSA, Agustin Salvia, a parlé d’une « situation insoutenable », qualifiant de « plaie » ou « d’épidémie » le problème de la grave dépendance vis-à-vis de substances psychotropes qui « finit par être dommageable tant à l’individu qu’à son milieu familial et social ».
Du rapport, parvenu à l’Agence Fides, il ressort que les toxicomanies graves constituent un problème évident au sein de 3,6% des familles urbaines argentines, soit un total de 459.966 personnes sachant que la population totale de l’Argentine est d’environ 41 millions d’habitants. La consommation problématique d’alcool constitue la plaie principale dans les familles (2,7%), suivie par l’usage de drogues. Ce dernier concerne 1,9% des familles urbaines (242.759 cas), la dépendance associée à l’alcool et à des drogues concernant quant à elle plus de 100.000 personnes.
Agustin Salvia a remarqué que l’usage de drogues finit par créer un environnement « instable et souvent violent, en particulier pour les enfants qui sont influencés et touchés par le comportement de leurs parents et de leurs frères. Il existe en effet des cas où un frère peut être influencé par le comportement d’un autre membre de la fratrie qui fait usage de drogues. Dès lors, le comportement d’une personne peut avoir des effets sur d’autres dans l’environnement domestique, en particulier sur les enfants, qui grandissent avec des toxicomanes comme modèles à suivre ».
L’Eglise en Argentine a déjà dénoncé à plusieurs reprises la gravité de la situation (voir Fides 28/03/2014). (CE) (Agence Fides 20/05/2015)


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