AFRIQUE/EGYPTE - Offrandes de musulmans en vue de la construction d’une église en province d’Al Manufiyya

lundi, 27 avril 2015

Shibin El Kom (Agence Fides) – Au sein du gouvernorat d’Al Manufiyya, au nord du Caire, dans la région du Delta du Nil, une église copte sera construite également grâce aux offrandes financières provenant de musulmans. C’est ce qu’indiquent des sources coptes consultées par l’Agence Fides. L’église est intitulée à la Très Sainte Vierge Marie et la solidarité concrète manifestée par des croyants musulmans est considérée également comme un fruit de la vague de commotion enregistrée dans le pays face aux massacres de coptes perpétrés en Libye par des djihadistes se réclamant du prétendu « Etat islamique ».
Lorsque l’Evêque copte orthodoxe Benyamin a ouvert la collecte destinée à l’église, la suggestion d’un certain nombre de représentants islamiques faisant autorité dans la zone d’offrir une contribution a été prise au sérieux, surtout par les jeunes, qui ont versé leurs petites économies en vue de la construction de l’église.
La participation des musulmans à la collecte de fonds pour la construction d’une église copte orthodoxe a pris forme à l’instigation des représentants locaux de la Maison de la Famille égyptienne, l’organisme de liaison – dont la présidence revient alternativement au grand imam d’al-Azhar et au Patriarche copte orthodoxe – créé voici quelques années comme instrument pour prévenir et mitiger les contrastes sectaires, à un moment où une nouvelles vague de sectarisme fondamentalisme semblait devoir mettre en danger l’unité nationale elle-même. L’Evêque Benyamin a souligné que l’initiative développée au sein du gouvernorat représente un message adressé à tout le monde alors que des analystes et des commentateurs ont souhaité que des initiatives semblables se répètent également dans d’autres zones du pays.
Le gouvernorat d’Al Manufiyya est également connu pour être la région d’origine des Présidents égyptiens Anwar al Sadat (assassiné en 1981 dans un attentat attribué à la Djihad islamique égyptienne) et Hosni Moubarak, contraint à démissionner par les révoltes de février 2011. (GV) (Agence Fides 27/04/2015)


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