AMERIQUE/ETATS UNIS - Retour à la maison du Père du Patriarche assyrien Mar Dinkha IV

vendredi, 27 mars 2015

Chicago (Agence Fides) – Au matin du 26 mars, le Patriarche de l'Eglise assyrienne d’Orient, Mar Dinkha IV, s’est éteint à la Mayo Clinic de Rochester (Minnesota). Il avait 79 ans et sa mort a été causée par une infection virale à laquelle s’est ajoutée une pneumonie. Les obsèques seront célébrées le 8 avril en l’église Saint Georges de Chicago.
Mar Dinkha IV, 111ème Patriarche de l’Eglise assyrienne d’Orient, était devenu Patriarche de son Eglise le 17 octobre 1976. Son mandat, qui aura duré 39 ans, a été le dixième en termes de durée de l’histoire de l’Eglise assyrienne. Né en Irak le 15 septembre 1935, il avait exercé son ministère sacerdotal à Urmia, en Iran, et avait été consacré Evêque en février 1962. En ce temps là, le Patriarcat assyrien était encore transmis d’oncle en neveu, et c’est justement à propos de ce mode de transmission que se créa un schisme. Le Patriarche Eshai Shimun XXIII, qui avait démissionné et s’était marié, avait été assassiné par des tueurs assyriens de la faction adverse en 1975 alors qu’étaient en cours des négociations en vue de son possible retour. Dans ce contexte tragique, Mar Dinkha IV fut élu pour lui succéder, devenant ainsi le premier Patriarche choisi par élection et non par succession héréditaire en sept siècles.
Depuis son élection, le Patriarche avait transféré le siège patriarcal du Kurdistan irakien à Chicago. Désormais, la majorité de l’Eglise assyrienne est en effet concentrée dans la diaspora, présente en Amérique, en Europe et en Océanie.
Mar Dinkha IV a rencontré le Saint Pape Jean Paul II, le Pape Benoît XVI et le Pape François. La rencontre avec l’actuel Successeur de Saint Pierre a eu lieu le 2 octobre dernier. Le 11 novembre 1994, le Patriarche Mar Dinkha IV et le Saint Pape Jean Paul II avaient souscrit la Déclaration commune sur la Christologie, dans laquelle il est reconnu que l’Eglise catholique et l’Eglise assyrienne d’Orient confessent la même foi au Christ. Le texte admet également que les controverses christologiques du lointain passé étaient en grande partie dues à des malentendus. Entre les deux Eglises n’a jamais existé aucune excommunication réciproque et existe depuis longtemps un dialogue théologique bilatéral qui devra affronter à l’avenir également le thème de la constitution et de la nature de l’Eglise, duquel fait partie l’approfondissement du ministère pétrinien. (GV) (Agence Fides 27/03/2015)


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