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Manille (Agence Fides) – Le gouvernement des Philippines « ne doit pas abandonner le processus de paix dans le sud des Philippines » pour éviter que ne se répètent des massacres comme celui de Mamasapano. Tel est l’appel lancé par des responsables religieux chrétiens et musulmans dans un document conjoint envoyé à l’Agence Fides. Parmi les 58 signataires, on trouve notamment le nom de S.Em. le Cardinal Orlando Quevedo et celui de nombreux Evêques catholiques et d’évêques protestants de l’île de Mindanao, ainsi que de nombreux oulémas et représentants religieux islamiques et de responsables de la société civile, qui partagent l’engagement en faveur de la paix à Mindanao.
Selon le texte, le projet de Bangsamoro Basic Law, à l’étude devant le Parlement philippin, « doit être approuvée pour convertir Minidanao de fabrique de guerre à fabrique de prospérité ». En outre, il faut agir dans la perspective visant à « répondre au mal par le bien », rappelant le douloureux et controversé massacre du 25 janvier dernier à Mamasapano, dans le cadre duquel ont été tués 44 membres des forces spéciales philippines, 18 rebelles musulmans et au moins trois civils.
Le document réaffirme l’urgence d’une enquête approfondie et neutre qui vérifie ce qui s’est passé et déclare solennellement le désir de paix, pour le bien de la population de Mindanao, en demandant aux parties impliquées de collaborer « à la recherche de la vérité, avec humilité et justice ».
Les responsables invitent à se souvenir du fait que les philippins musulmans « ont subi 300 ans de guerres conduites par les gouvernement espagnol, américain et philippin ». Leurs aspirations à l’autonomie, entendue dans le cadre de l’intégrité nationale – affirme le texte – doivent donc être reconnues. (PA) (Agence Fides 18/02/2015)
