AFRIQUE/BURKINA FASO - Manifestations en faveur de la dissolution de la garde présidentielle

lundi, 9 février 2015

Ouagadougou (Agence Fides) – Au cours de ces deux derniers jours, des manifestations ont eu lieu à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, capitale et deuxième ville du Burkina Faso, pour demander la suppression du Régiment de sécurité présidentielle (RGP), la garde prétorienne de l’ancien Président Blaise Compaoré, contraint à démissionner et à s’exiler suite à une révolte populaire (voir Fides 31/10/2014). Le RGP avait réclamé, ces jours derniers, la démission du Premier Ministre de transition, Isaac Zida, qui avait demandé en décembre la dissolution de ce même RGP.
La crise avait cependant connu une suspension lorsque Isaac Zida avait promis qu’il aurait renoncé à demander la dissolution du RGP et avait, dans le même temps, annoncé la constitution d’un « comité de réflexion » visant à définir le rôle et les nouvelles attributions, ainsi que le nouveau nom du régiment qui, selon le Premier Ministre de transition, ne devait plus être destiné exclusivement à la protection du Chef de l’Etat.
Dans différents pays d’Afrique, la garde présidentielle est un corps séparé du reste des forces armées, souvent mieux équipé et entraîné des militaires des autres unités. Le rôle de ces corps est en effet de contrôler le reste des forces armées afin d’éviter d’éventuels coups d’Etat militaires.
Dans le cadre de la transition démocratique entreprise par le Burkina Faso, le RGP n’a plus de raison d’être aux yeux de la population. (L.M.) (Agence Fides 09/02/2015)


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