AFRIQUE/EGYPTE - Déclaration de « non ingérence » dans le cadre des élections législatives de la part du Patriarche copte orthodoxe

mardi, 20 janvier 2015

Le Caire (Agence Fides) – Aux prochaines élections législatives égyptiennes, prévues pour les prochains mois de mars et avril, l’Eglise copte orthodoxe « ne signalera aucun nom » de candidat à soutenir et n’exercera « aucune ingérence » dans le libre choix des représentants politiques du peuple égyptien. C’est ainsi que s’est exprimé le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II, dans le cadre d’un certain nombre de déclarations faites le 10 janvier à l’occasion de la fête de l’Epiphanie copte.
Depuis 2012, l’Egypte est privée de parlement, après que la Cour constitutionnelle ait dissous l’Assemblée parlementaire dominée par les Frères musulmans, en faisant appel au défaut de constitutionnalité de la loi électorale au travers de laquelle elle avait été élue. La nouvelle chambre des représentants comptera au total 567 membres. Le système électoral réserve 120 sièges à des listes « bloquées » de candidats indiqués par les différents partis. De ce nombre, au moins 56 seront attribués à des femmes, 24 à des candidats chrétiens, 32 à des paysans et 8 à des handicapés.
Déjà en juillet dernier, le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II, par une prise de position « préalable » avait appelé les Evêques de l’Eglise copte orthodoxe à s’abstenir de toute implication directe dans la campagne électorale, rappelant par ailleurs les mesures canoniques applicables aux représentants du clergé qui s’engagent directement dans l’activité politique. « Cette perspective – fait remarquer à l’Agence Fides l’Evêque copte catholique de Gizeh, S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina – est partagée en Egypte par toutes les Eglises. La participation au scrutin doit être encouragée, en laissant au libre discernement des fidèles le choix des partis et des candidats auxquels attribuer leurs vote ». La loi a empêché aux Frères musulmans de présenter une liste mais les secteurs de la population liés à la Fraternité musulmane pourraient appuyer les candidats du parti al-Nur, de matrice islamiste salafiste. (GV) (Agence Fides 20/01/2015)


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