AMERIQUE/VENEZUELA - Exhortation de la Conférence épiscopale au dialogue dans le respect pour sortir de la crise

mardi, 13 janvier 2015

Caracas (Agence Fides) – Sous le titre « Renouvellement éthique et spirituel face à la crise », la Conférence épiscopale du Venezuela a publié une exhortation pastorale articulée en 24 points invitant à réfléchir, en tant que chrétiens, à la grave situation du pays.
Au sein des différents points est présenté un bilan global de l’année 2014 : les agitations politiques et sociales qui ont laissé derrière elles 43 morts et des milliers de prisonniers, fruits de la violence et de la répression ; un dialogue bloqué dès le départ ; l’angoisse de la population pauvre qui souffre de la crise. La cause doit être identifiée avec le système totalitaire choisi, lequel va à l’encontre de la liberté et des droits des citoyens.
Pour sortir de cette situation, les Evêques proposent « encore une fois le dialogue mais dans le respect de la pluralité politique qui existe au Venezuela ». Ils se livrent ensuite à une série de considérations : « C’est le moment de la responsabilité et de la non-violence » (n° 11) ; « le Venezuela a besoin d’un nouvel esprit d’entreprise caractérisé par l’audace et la créativité » (n° 16) ; « pour parvenir à un renouvellement social, il est nécessaire pour tous de promouvoir et de soutenir fortement l’unité familiale parce que la famille est l’unité fondamentale de la société » (n° 18).
Le document met en outre en évidence le fait que « la grave crise à laquelle nous sommes confrontés au Venezuela révèle une situation plus profonde : une crise morale de valeurs, d’attitudes, de motivations et de comportements qui doivent être corrigés » (n° 19). D’où l’invitation à la cohérence adressée aux chrétiens : « Nous ne pouvons pas croire en Dieu et agir d’une manière quelconque. Nous devons refuser l’injustice, la corruption et la violence comme des maux moraux qui détruisent le pays et vivre selon le projet du Royaume de Dieu » (n° 21).
En conclusion, les Evêques affirment : « cette analyse dramatique que nous faisons avec douleur est née de notre proximité avec le peuple qui souffre et de la mission pastorale qui nous pousse à être promoteurs de la dignité humaine et de la paix » (n° 22). (n. 22). (CE) (Agence Fides 13/01/2015)


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