Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Albacete (Agence Fides) – Les Evêques d’Espagne ont demandé au gouvernement d’écouter leur voix avant de décréter l’expulsion des immigrés, afin de vérifier s’il s’agit ou non de personnes ayant besoin d’asile ou victimes de violences ou d’un trafic de la criminalité organisée, de manière à appliquer les lois et à respecter le droit international en la matière.
Ainsi que l’indique une note envoyée à Fides par une source du Diocèse d’Albacete, dont l’Evêque, S.Exc. Mgr Ciriaco Benavente, est Président de la Commission épiscopale chargée des migrations, la nouvelle a été communiquée par ce dernier au cours de la présentation de la campagne « une Eglise sans frontières, mère de tous », en vue de la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié 2015, qui sera célébrée en Espagne le 18 janvier prochain. « Ce que nous demandons n’est pas exagéré – a déclaré Mgr Benavente, en réaffirmant que les migrants doivent être écoutés – parce que, de cette manière, il est possible de découvrir s’ils ont véritablement droit à l’asile ».
L’Espagne est aujourd’hui, avec Lampedusa (Italie) et l’Arizona (Etats-Unis) l’un des trois points chauds de l’immigration. Mais, si l’on considère les tragédies de l’émigration, la Méditerranée prend alors la première place, dans la mesure où elle est devenue, ainsi que l’a indiqué le Pape François, « un grand cimetière », 3.000 personnes y ayant été ensevelies l’an dernier dont 15 enfants au large de Cadix (Espagne).
En Espagne, sont actuellement recensés 5 millions d’étrangers. « Nous sommes fils d’immigrés et cela la société espagnole l’a oublié » a mis en évidence l’Evêque. (CE) (Agence Fides 09/01/2015)
