AMERIQUE/HAITI - De la nécessité d’un plan de désarmement face à une violence toujours présente et à plus de 170 homicides entre juillet et septembre dernier

jeudi, 14 novembre 2013

Port-au-Prince (Agence Fides) – Les récentes tensions politiques et l’absence d’un plan de désarmement ont facilité la croissance de la violence et de l’insécurité à Haïti (voir Fides 09/11/2013), favorisant la manipulation des masses pour des motifs politiques, ainsi que l’indique un rapport présenté hier, 13 novembre, par la Commission épiscopale Justice et Paix.
« Des témoignages font état de distribution d'armes dans des quartiers populaires pour des raisons politiques » peut-on lire dans le rapport présenté par Rovelson Appolon, membre de la Commission. Le document dénonce l’augmentation du nombre des morts violentes dans la capitale haïtienne. De juillet à septembre 2013, le nombre des cas de violence a été de 284 dont 179 homicides – perpétrés avec des armes à feu – et 53 « accidents de voiture ciblés ».
La note envoyée à Fides indique que la Commission déplore l’absence de séparation des pouvoirs au sein des institutions « qui ne jouent pas bien leur rôle, en particulier en ce qui concerne la magistrature ». En effet, « la majorité des magistrats est nommé irrégulièrement […] et se voient contraints de servir de manière servile les autorités politiques » dénonce le rapport.
La Commission épiscopale nationale Justice et Paix, organisme de l’Eglise catholique, a invité les autorités à prendre les mesures nécessaires afin de mettre en œuvre un plan de désarmement de la population et pour la sécurité. Le gouvernement a également reconnu publiquement l’importance de parvenir à assurer l’indépendance de la magistrature afin d’améliorer les garanties dont la population a besoin en ce qui concerne l’administration de la justice dans le pays. (CE) (Agence Fides 14/11/2013)


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