ASIE/PHILIPPINES - Appel des responsables religieux en faveur d’un « accord inclusif » lors d’une rencontre avec des représentants du gouvernement philippin

vendredi, 8 novembre 2013

Zamboanga City (Agence Fides) – Explorer l’ensemble des voies et solutions possibles afin de parvenir à la paix, promouvoir un accord le plus inclusif possible, tenant compte de l’ensemble des composantes religieuses, ethniques et culturelles de la société du sud des Philippines : tels sont les points clefs ayant émergé de la rencontre entre les responsables religieux islamiques et chrétiens de Mindanao participant à l’Interfaith Council of Leaders (IFCL) et les représentants du Bureau gouvernemental responsable des négociations au sud des Philippines. Ainsi que Fides a pu l’apprendre, la rencontre, qui a eu lieu le 4 novembre dernier, a constitué une « session informelle de dialogue » de quelques trois heures. La délégation du gouvernement philippin était conduite par Miriam Coronel Ferrer, Président du Bureau chargé par le Président Benigno Aquino de superviser les négociations (Office of the Presidential Adviser on the Peace Process, OPAPP).
Dans une confrontation s’étant révélée « précieuse et féconde » remarquent des sources de Fides, les participants ont partagé des informations et des observations relatives à l’accord de paix signé en 1996 avec le groupe rebelle Front moro de libération nationale mais aussi au plus récent accord signé en octobre 2012 avec les guérilleros du Front moro islamique de libération, qui institue la nouvelle région autonome musulmane de « Bangsamoro ». Les responsables religieux ont exprimé le désir d’un « accord inclusif » qui ne néglige pas les besoins des différents groupes ethniques et religieux présents à Mindanao. Ils ont ensuite réaffirmé l’importance du dialogue interreligieux entre communautés différentes en tant qu’instrument capable de renforcer tout pacte social et politique, exprimant leur préoccupation parce que, après le raid des rebelles du Front moro de libération nationale à Zamboanga, ville sise sur l’île de Mindanao, voici un mois environ, il semble que de tels rapports se soient détériorés.
On notera que le mouvement pour le dialogue Silsilah animé à Zamboanga par le Père Sebastiano D’Ambra, PIME, s’est, lui aussi, récemment attardé sur les modalités d’un « accord réellement inclusif » et l’importance du dialogue interculturel et interreligieux. Le mouvement Silsilah s’engage actuellement fortement dans le domaine de la sensibilisation en vue d’une meilleure compréhension de l’accord cadre qui institue la région Bangsamoro. Le mouvement est en effet convaincu du fait que le dialogue est plus efficace et constructif s’il est précédé et soutenu par une information capillaire concernant les différentes implications, la signification et l’impact de l’accord de paix sur la vie concrète des populations locales. (PA) (Agence Fides 08/11/2013)


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