Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Masisi (Agence Fides) – Le vendredi 27 septembre, des groupes armés se sont affrontés dans la zone d’Osso-Banyungu, non loin de Masisi, dans la province du Nord Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo. Des attaques ont également eu lieu contre les civils des villages de Butemure, Lwibo, Bikudje, Majengo et Katiri. Afin de fournir de l’aide d’urgence aux victimes de ces actes de violence, l’ONG Médecins sans frontière (MSF) a organisé des cliniques mobiles. Il est difficile de confirmer le nombre de morts, de blessés et de disparus, y compris parmi les femmes et les enfants, dans la mesure où de nombreux habitants des villages en question se sont enfuis dans la brousse par crainte de nouvelles attaques. Selon les opérateurs de MSF, 46 enfants et 3 maîtres d’école ont été enlevés après que leur établissement scolaire ait été incendié. Au cours de l’incursion armée, un pont, utilisé par les habitants pour fuir, a été détruit. Armés de machettes, les rebelles ont détruit les dernières cordes qui retenaient le pont et égorgé un certain nombre d’hommes avant de les jeter à l’eau. Le lendemain de l’attaque, dans le village de Lwibo, les opérateurs de MSF ont soigné plus de 80 personnes et assisté 9 victimes de violences sexuelles. Une équipe a visité le village de Bikudje, dans lequel deux personnes ont été blessées et 30 autres sont portées disparues. Différents villages sont accessibles seulement à pieds et les secours risquent d’arriver trop tard. Dans le territoire de Masisi, des violences récurrentes ont lieu et l’insécurité est constante, au point que les personnes sont contraintes à s’enfuir. En août, selon les estimations, le Nord Kivu comptait plus d’un million d’évacués sur son territoire. De janvier à août 2013, MSF a soigné plus de 8.800 personnes, effectuant 1.717 opérations chirurgicales et plus de 86.000 visites. (AP) (Agence Fides 11/10/2013)
