Lomé (Agence Fides) - On attend, au Togo, la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale convoquée pour le 21 février par son Vice-président M. Abbas Banfo. L’ordre du jour prévoit la modification de ces mêmes articles de la Constitution qui avaient été amendés pour permettre au fils du défunt Président de devenir Chef de l’Etat sans respecter la procédure prévue.
Le fils du Président, M. Faure Gnassingbé Eyadema, est en effet devenu Chef de l’Etat avec l’appui de l’armée, et après que le Parlement ait changé en hâte la Constitution, en démettant son propre Président, M. Famabré Natchaba, qui, sur la base des règles en vigueur devait ad intérim prendre la charge de Chef de l’Etat.
L’Assemblée togolaise compte 81 députés, dont 72 appartiennent au parti du Président défunt, l’Union du Peuple Togolais (RTP).
Dans le même temps, on voit s’accentuer la pression internationale sur le pays, pour obtenir que l’on restaure le processus démocratique. Le retour « sans de nouveaux retards » de l’ordre constitutionnel au Togo a été demandé le 21 février par la Commission Européenne qui, dans une déclaration déclare que le maintien au pouvoir du Président Faure Gnassingbé est « une violation de l’ordre constitutionnel et légal ». (L.M.)
(Agence Fides, 21 février 2005, 20 lignes, 218 mots)