Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Kinshasa (Agence Fides) – Un million de réfugiés répartis dans une trentaine de villages de toile se trouvent à Goma, chef-lieu du Nord Kivu (dans l’est de la République démocratique du Congo) où les combats entre l’armée congolaise et les différents groupes rebelles, dont le M23, ont bouleversé la vie de la population de la zone.
Dans un entretien publié par le site de l’organisation qu’il préside, François Soulage, Président du Secours catholique décrit la situation après sa récente visite à Goma. Les évacués accueillis dans les villages de toile « sont obligés de couper les arbres pour se procurer du bois pour se chauffer. Ils n’ont aucune ressource et dépendent du Programme alimentaire mondial, avec lequel Caritas Goma collabore pour distribuer la nourriture ».
Le Nord Kivu n’en est pas moins une région riche en ressources agricoles qui pourraient nourrir tranquillement sa population mais, à cause des razzias perpétrées par les rebelles, les paysans n’ont pas les moyens nécessaires pour cultiver alors que le bétail fait l’objet de vols ou d’abattage sauvage.
Les campagnes sont ainsi dépeuplées et les villes et villages envahis par les populations rurales en fuite.
Pour faire face à cette situation, Caritas Goma, avec la collaboration du Secours catholique, a créé de petits aqueducs et a constitué des « communautés ecclésiales vivantes ». Il s’agit de cellules de niveau paroissial, formées par une trentaine de familles avec un responsable de la Caritas qui recueille une partie des collectes afin de venir en aide aux indigents de la communauté.
« Il est certain qu’actuellement, l’Eglise supplée un Etat en faillite » commente le Président du Secours catholique. « Sauf qu’elle n’a pas les moyens de l’Etat en matière de paiement des impôts. L’Eglise de RDC est véritablement un facteur de progrès parce que les communautés de base ont une action très diversifiée ». (L.M.) (Agence Fides 06/08/2013)
