ASIE/SYRIE - Critiques de l’Assistant patriarcal du Patriarcat Syro orthodoxe d’Antioche à propos des spéculations sur le sort des Métropolites enlevés

samedi, 10 août 2013

Damas (Agence Fides) – « Chaque semaine, quelque homme politique ou journaliste fait sortir quelque chose à propos des deux Métropolites d’Alep qui ont été enlevés. Mais jusqu’à présent, il s’est toujours agi de conjectures non vérifiables. La réalité est que près de quatre mois se sont écoulés depuis leur enlèvement et que nous ne savons pas encore par qui ils ont été enlevés ». C’est ce qu’indique à l’Agence Fides le Métropolite Timotheus Matta Fadil Alkhouri, Assistant patriarcal du Patriarcat Syro orthodoxe d’Antioche. Les dernières rumeurs non vérifiées proviennent des Etats-Unis où un homme politique républicain, Charlie Dent, s’est récemment activé afin de recueillir des nouvelles concernant les Métropolites enlevés – le syro orthodoxe Gregorios Yohanna Ibrahim et le grec orthodoxe Boulos al-Yazigi – à la demande de la communauté syrienne de la ville d’Allentown. Des sources proches de la diplomatie britannique ont ensuite attribué à cet homme politique l’hypothèse selon laquelle les deux Métropolites, encore vivants, seraient tenus en otages en territoire turc par des groupes islamistes impliqués dans un complot visant à faire transférer de Damas en Turquie le siège du Patriarcat syro orthodoxe et à influencer la succession du Patriarche syro orthodoxe, Ignatius Zakka I Iwas, âgé de 80 ans. C’est à la lueur de ces spéculations médiatiques que doit être compris le communiqué d’il y a quelques jours par lequel les plus hautes autorités de l’Eglise syro orthodoxe ont réaffirmé que le Siège patriarcal ne quittera pas Damas et ont repoussé avec dédain les insinuations diffusées par les media à propos de possibles rivalités internes à l’Eglise parmi les causes de l’enlèvement des deux Métropolites d’Alep. « La vérité – réaffirme à Fides le Métropolite Timotheus Matta – est qu’aujourd’hui encore, nous ne savons pas qui les a vraiment enlevés. Nous prions Dieu afin qu’Il les protège. Jusqu’ici, nous n’avons aucun indice qui permette de contredire l’espoir qu’ils soient vivants et en bonne santé. Mais nous ne courons pas non plus derrière les histoires qui sont mises de temps en temps en circulation sans pouvoir être vérifiées. Il nous intéresse seulement de trouver des contacts sérieux et réels avec ceux qui savent vraiment ce que nous devons faire pour favoriser leur libération ». Le Métropolite syro orthodoxe confirme avoir entendu dire que le Père Paolo Dall'Oglio – le jésuite italien dont les traces ont été perdues entre le 28 et le 29 juillet dans la ville syrienne de Raqqa, contrôlée par l’opposition armée – voulait « faire quelque chose pour les otages mais nous ne savons pas avec quels groupes il avait pris contact. Dans ces conditions – ajoute le Métropolite – il nous intéresse seulement d’avoir de quiconque – gouvernements, ONG, forces et personnes de bonne volonté présents sur zone – des indications utiles et concrètes relatives à la situation des deux Métropolites et à celle du prêtre arménien catholique, le Père Michel Kayyal, et de son confrère grec orthodoxe Maher Mahfouz, enlevés le 9 février dernier ». (GV) (Agence Fides 10/08/2013)


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