Lusaka (Agence Fides) - « Nous sommes préoccupés par la tension politique qui est devenue une caractéristique de notre pays ». C’est le cri d’alarme lancé par le Evêques de Zambie, dans une déclaration sur la situation politique locale. « Nous voyons des disputes à l’intérieur des partis et entre les partis, causés la plupart du temps par des luttes de pouvoir entre les différentes factions. A notre avis, cet état de choses n’est pas du tout salutaire pour le pays, car il peut dégénérer en un conflit civil ayant de graves conséquences ».
Les Evêques lancent un appel pour que « les chefs des formations politiques fassent preuve de maturité et de sagesse politique pour affronter les conflits. Il est triste de voir que, plus de dix ans après le retour du multipartisme, nous ne sommes pas encore en mesure de voir des partis politiques vers lesquels les habitants du pays puissent regarder avec admiration ».
« Nous demandons aussi une reprise immédiate d’un dialogue sincère entre les partis politiques pour résoudre les problèmes en discussion. Le dialogue doit produire des résultats concrets, en particulier pour ce qui concerne le processus de révision de la Constitution », déclarent les Evêques qui notent que l’expérience historique montre qu’il y a un consensus général sur les contenus de la Constitution, mais pas sur le processus de révision. « Si le processus n’est pas correct, il n’est pas possible d’avoir une Constitution qui appartienne réellement au peuple ».
La lenteur du processus de réforme préoccupe aussi les Evêques, en particulier après l’annonce que les travaux de la Commission pour la réforme électorale finiront en 2008.
Les Evêques lancent un cri d’alarme aussi pour la réduction des fonds de l’Etat destinés aux écoles qui reçoivent des aides de l’Etat. (L.M.)
(Agence Fides, 15 février 2005, 27 lignes, 332 mots)