AFRIQUE/GUINEE EQUATORIALE - Droits humains en danger dans le cadre de la campagne électorale

mercredi, 15 mai 2013

Malabo (Agence Fides) – La campagne électorale en vue des élections législatives et municipales du 26 mai prochain vient de débuter. La population de Guinée Equatoriale est encore privée des libertés fondamentales et continue à être victime de sérieuses violations des droits humains. Selon les ONG Amnesty International, Human Rights Watch et EG Justice, une organisation dédiée à la défense des droits humains et de l’Etat de droit en Guinée Equatoriale, les nombreux incidents violents et les détentions dus à des motifs politiques ayant eu lieu au cours de ces derniers mois préoccupent, tout comme la situation actuelle caractérisée par le harcèlement des représentants de l’opposition politique du pays, des accusations faites aux électeurs afin de les intimider et par la négation de la liberté d’expression et d’autres droits au cours de la période préélectorale. Les représentants des ONG ont également fait part de leur préoccupation s’agissant des interférences dans le processus électoral et des restrictions imposées aux observateurs internationaux. La population n’a jamais participé librement à aucun type d’élection et elle se trouve désormais à devoir élire les parlementaires qui intégreront le nouveau parlement ainsi que les conseillers. Pour la première fois, les électeurs choisiront 55 membres d’un nouveau Sénat selon les dispositions du nouveau texte de la Constitution promulguée en février 2012. Les 15 autres Sénateurs seront directement nommés par le Chef de l’Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis 1979. Les élections législatives et municipales du 26 mai seront les premières dans le pays depuis le référendum de novembre 2011 portant sur une série de réformes constitutionnelles approuvées à 97,7% des voix. Le parti démocratique aux affaires détient pratiquement le monopole du pouvoir, des fonds et de l’accès aux moyens de communication nationaux, à la différence des opposants qui subissent de graves restrictions telles que détentions arbitraires, tortures et intimidations en tout genre. (AP) (Agence Fides 15/05/2013)


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