AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Poursuite des saccages et nouveau cas de profanation d’église

vendredi, 3 mai 2013

Bangui (Agence Fides) – « Les saccages ont un peu diminué et l’on cherche à ramener le calme mais jusqu’à une dizaine de jours en arrière, la situation était terrible » indiquent à l’Agence Fides des sources locales depuis la République centrafricaine où des bandes liées aux rebelles de la coalition Seleka sévissent sur l’ensemble du territoire après avoir pris la capitale, Bangui, à la fin du mois de mars, contraignant le Président François Bozizé à s’enfuir. Selon les sources de Fides, dans le village d’Ouango, sis sur le fleuve Oubangui, à la frontière avec la République démocratique du Congo, voici quelques jours, les rebelles ont incendié 400 maisons, tuant 9 personnes à coup d’armes à feu et de machette. Ils ont également mis à sac l’église catholique, profanant le Très Saint Sacrement.
« La population n’aime certainement pas les rebelles, qui continuent à la tourmenter. Nombre de ceux-ci ne sont pas même centrafricains mais proviennent du Tchad ou d’autres pays. Ils ne parlent ni la langue locale ni le français ou l’anglais mais seulement l’arabe » déclarent nos sources. « Les rebelles frappent surtout les chrétiens et certains commerçants musulmans profitent de la situation et revendent dans leurs échoppes les objets volés par les guérilleros ». « Mais il ne faut toutefois pas généraliser – préviennent nos sources. Des musulmans sont véritablement désolés de la situation et tentent de faire œuvre de médiation afin de faire cesser les violences et les saccages ».
« Les responsables de la Seleka se sont rendus compte que ce n’est pas par la terreur que l’on gouverne un pays et prennent actuellement des mesures afin de contrôler leurs propres troupes et de mettre fin au saccage systématique des civils, souvent sur la base de simples rumeurs et médisances (par exemple : « on dit qu’untel a chez lui la caisse de l’hôpital »). Cela suffit pour que la personne ainsi désignée voit arriver chez lui en pleine nuit une bande armée cherchant le butin. Il n’est pas possible de continuer ainsi ».
A Brazzaville (Gabon), est en cours le Sommet des pays d’Afrique centrale visant à trouver une solution à la crise centrafricaine. L’un des points de la discussion est l’augmentation du nombre des contingents présents dans le cadre de la FOMAC (la mission militaire africaine présente sur le territoire du pays) et son passage de 500 à 2.000 personnels ».
« Les 2.000 militaires de la FOMAC peuvent aider à ramener un minimum de sécurité dans le pays. L’Union européenne doit financer la mission afin d’aider la population centrafricaine à retrouver un peu de sérénité » concluent nos sources. (L.M.) (Agence Fides 03/05/2013)


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